Le vaccin AstraZeneca continue de faire parler. Le 11 mars 2021, le Danemark, l'Islande et la Norvège annonçaient suspendre par précaution et jusqu’à nouvel ordre l’utilisation de ce vaccin contre le Covid-19. Les autorités sanitaires de ces trois pays redoutaient en effet la formation de caillots sanguins chez des personnes vaccinées. Une formation qui s'est ensuite avérée, considérée comme un effet secondaire rare par le régulateur européen qui préconise tout de même de poursuivre la vaccination avec ce produit.
L’Agence nationale de la Santé danoise indiquait quant à elle que cette suspension a été décidée « après des rapports de cas graves de formation de caillots sanguins chez des personnes qui ont été vaccinées avec le vaccin Covid-19 d’AstraZeneca ». « À l’heure actuelle, on ne peut pas conclure à l’existence d’un lien entre le vaccin et les caillots sanguins », précisait toutefois l’Agence nationale de la Santé du pays nordique.
« Il est important de souligner que nous n’avons pas renoncé au vaccin AstraZeneca, mais que nous faisons une pause dans son utilisation », soulignait également le directeur de l’agence danoise, Søren Brostrøm, cité dans le communiqué. Une suspension qui est devenue définitive au Danemark, et annoncée par les autorités sanitaires ce mercredi 14 avril. Malgré la validation de l'Agence européenne du médicament, "la campagne de vaccination au Danemark continue sans le vaccin d'AstraZeneca", a également expliqué Søren Brostrøm.
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Mi-mars, l'Irlande préférait également jouer de prudence et rejoint à son tour le club des pays qui ont arrêté temporairement la vaccination par l'AstraZeneca. Dimanche 14 mars, les autorités sanitaires irlandaises ont recommandé la suspension de l'utilisation du vaccin au nom du « principe de précaution ». Cette décision fait suite à la découverte de cas de caillots sanguins en Norvège, les premiers d'une longue série à être signalés. Une suspension temporaire qu'ont également suivie d'autres pays, comme l'Allemagne et la France, avant de le réautoriser.
Ce n’est pas la première fois que le vaccin AstraZeneca suscite des interrogations. En Autriche, une soignante de 49 ans est récemment décédée des suites de « graves troubles de la coagulation », quelques jours seulement après avoir reçu une dose du vaccin AstraZeneca. Après une enquête préliminaire, l’Agence européenne du médicament a fait savoir hier qu’aucun lien n’avait été établi entre la vaccination et la mort de cette femme.