Le Premier ministre a révélé au Parisien que les célébrations de Pâques seraient très limitées cette année en raison de la pandémie. Pas de repos dans la lutte contre la Covid-19, les restrictions ne seront pas assouplies le premier week-end d'avril. Jean Castex a même précisé : « Il n'y aura pas d'exception pour les repas de famille ». En d'autres mots, il est toujours très déconseillé de se réunir et de déjeuner avec des personnes autres que les membres d'un même foyer.
L'État recommande donc de ne pas organiser de grand repas ou même de chasse aux œufs qui rassembleraient de nombreux enfants.
En revanche, les croyants peuvent se réjouir : les offices religieux sont autorisés à Pâques, dès lors que les églises continuent à respecter les consignes sanitaires en vigueur : deux sièges laissés libres entre chaque personne ou entité familiale, un rang sur deux reste vide et masque obligatoire.
Les croyants sont heureux de pouvoir célébrer Pâques avec leur communauté, contrairement à 2020 où le confinement dur signifiait également la fermeture des lieux de culte.
« L’an dernier, c’était vraiment extrêmement éprouvant ! Communier le jour de Pâques, c'est un acte très fort pour les catholiques ! Pouvoir cette année célébrer Pâques en se retrouvant avec toutes les précautions sanitaires évidemment c’est un grand bonheur », a assuré monseigneur Matthieu Rougé, évêque de Nanterre au micro de BFMTV.
« On est heureux que le gouvernement ait maintenu cette reconnaissance de l'importance de se retrouver. Le message est important dans cette période qui nous paraît longue, affirme le père Hugues de Woillemont, porte-parole de la conférence des évêques de France, au journal Le Parisien. Le fait de se retrouver, fêter un événement heureux, cette vie plus forte que la mort, c'est la victoire de la vie. »
Les représentants d'autres cultes se réjouissent également de cette décision, puisqu'elle suggère qu'une même autorisation sera accordée dans les jours ou les semaines à venir pour d'autres fêtes religieuses. Francis Kalifat, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), certifie que les mesures sanitaires sont prises au sérieux. « Il n'y a pas d'inquiétude. Il y a une acceptation, chacun comprend l'intérêt de ces mesures et le risque encouru. Pour les offices religieux, toutes les jauges ont été fixées en fonction du nombre de sièges disponibles. Il y a des préinscriptions, et lorsque c'est complet, c'est complet », affirme-t-il.
La Pâque juive est célébrée du 27 mars au 4 avril, et une partie des cérémonies se déroulent à la synagogue. Le Ramadan, qui soutient l'importance de la communion entre croyants et des rassemblements, se déroule lui du 13 avril au 12 mai.