Premiers vaccinés, premiers dispensés de port du masque. Olivier Véran a redonné un peu d'espoir aux Français fatigués de devoir porter un masque constamment depuis plus d'un an : le ministre de la Santé a annoncé, sur le plateau de France 2 ce mardi 13 juillet, que les personnes vaccinées pourraient bientôt « tomber le masque » dans les lieux « où le pass sanitaire s'applique. »
Olivier Véran n'a pas donné de date précise, mais il assure que le gouvernement prévoyait de lever cette contrainte prochainement.
« Le pass sanitaire permet de nous rassembler à 10, à 50, à 200, à 1000 dans un endroit extérieur ou intérieur où toutes les personnes qui vous entourent, par définition, ou sont totalement protégées par le vaccin, ou possèdent un test récent, de moins de 48h, négatif. Dès lors, nous pourrons progressivement lever la contrainte du masque dans ces enceintes, ce qui concernera à terme l'ensemble des lieux de loisirs », a détaillé le ministre.
« Nous avons une recommandation du Haut Conseil de la santé publique », assure Olivier Véran. Avant de lever cette obligation du port du masque, le gouvernement veut (...) « juste vérifier que le variant Delta n'a pas changé fondamentalement la donne. »
Cette dispense entre dans la "prime au civisme" décrite par Gabriel Attal un peu plus tôt dans la journée : les personnes vaccinées auront peu à peu moins de contraintes et de restrictions que les personnes non-vaccinées.
Le dimanche 25 avril 2021, le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) estimait déjà que les personnes vaccinées pouvaient être dispensées du masque dans le cadre privé. Dans ses recommandations, l'instance écrivait qu'il n'est plus obligatoire de porter un masque dans le cadre privé pour les personnes vaccinées. Cette bonne nouvelle reste soumise à quelques conditions essentielles : seulement dans le cadre privé, dans le respect des gestes barrières et des règles sanitaires que tout un chacun connaît depuis maintenant plus d'un an sur le bout des doigts (ou quasiment).
Le Haut Conseil rappelait cependant que même les personnes vaccinées pouvaient toujours être considérées comme « contacts à risque, même si ce risque est probablement diminué », souligne le HCSP.
Aussi, le Haut Conseil de la santé publique préférait avertir les Français sur un point essentiel de la politique sanitaire à venir : peu importe qu'une personne soit vaccinée ou pas, il faut rester extrêmement prudent dans tous les cas. « Impossible d'évaluer le risque pour les personnes ayant bénéficié d'un schéma vaccinal complet de contaminer d'autres personnes », rappelle l'instance. Pour l'heure, « la faible couverture vaccinale » et « l'incertitude » liée aux variants incitent à la prudence.