Olivier Véran était l'invité du 20H de TF1 ce mercredi 2 juin. La chaîne de télévision a publié un message sur Twitter, assurant que le ministre annoncerait "en exclusivité" les décisions du gouvernement concernant la vaccination des adolescents.
Un peu plus tôt dans la journée, Emmanuel Macron annonçait, lors d'un déplacement dans le Lot, que la vaccination serait ouverte aux adolescents de 12 à 18 ans à partir du 15 juin prochain.
Le ministre de la Santé a donc pu détailler cette nouvelle décision sur le plateau de TF1. Olivier Véran a notamment annoncé que la vaccination des 12-18 ans se ferait « sur la base du volontariat, avec l'accord des parents, elle ne sera en aucun obligatoire. » L'exécutif espère ainsi atteindre plus rapidement l'immunité collective et « limiter les fermetures de classes de collège ou de lycée à la rentrée, protéger aussi les ados qui, parfois, peuvent développer des formes symptomatiques. »
Si le ministre assure qu'il n'y aura aucune différence de traitement à l'école entre les adolescents vaccinés et les non-vaccinés, il souligne le fait que le statut vaccinal des jeunes aura une incidence sur leurs déplacements hors de France. « Il y a ce fameux pass sanitaire européen qui facilite la circulation des Européens à la période estivale qui démarre. Un enfant âgé de 12 ans et plus qui aura été vacciné disposera aussi de son pass sanitaire qui lui permettra voyager plus facilement en lui évitant des tests s'il est vacciné », rappelle Olivier Véran.
Lors de cette intervention télévisée, le ministre a également évoqué brièvement la panne de réseau téléphonique, qui a perturbé les numéros d'urgence mercredi soir. Il a encouragé les Français à appeler les numéros d'urgence locaux présentés sur les sites internet des préfectures en cas de problème.
Il a ensuite abordé le sujet brûlant des vacances d'été et de la vaccination. Pour que les Français n'hésitent pas à se faire immuniser et ne repoussent pas leur rendez-vous à la rentrée, Olivier Véran a déclaré qu'il « y aura une mesure dérogatoire, qui démarre à partir de demain (jeudi 3 juin) ou des tout prochains jours. Cette mesure va permettre, lorsque vous prenez rendez-vous pour votre première injection, d'avoir deux semaines supplémentaires entre la première et la deuxième injection ».
« Quand vous êtes vaccinés avec Pfizer ou Moderna en centre, vous avez aujourd'hui un rendez-vous sept semaines plus tard pour votre rappel de vaccin. Avec cette dérogation, vous pourrez le programmer pour six à huit semaines plus tard dans le même centre », a précisé le ministre.
Enfin, Olivier Véran a expliqué qu'à partir de juin, des tests sérologiques rapides seront mis en place dans les centres de vaccination, afin d'identifier les Français qui ont déjà été infectés par le virus, souvent sans le savoir.
« On pense qu'il y a peut-être un cinquième ou un quart de la population qui a eu le virus - certains sans le savoir, avec une forme symptomatique. Désormais, ils n'ont besoin que d'une dose, quel que soit le moment où ils ont eu le Covid-19 : que ce soit il y a trois mois ou il y a un an », explique le ministre.
Ainsi, « pour simplifier encore la démarche pour les Français qui ne savent pas s'ils ont eu le Covid, quand ils se présentent en centre de vaccination pour leur première injection au cours du mois de juin, ils seront soumis à des tests sérologiques rapides : on vous pique le bout du doigt, ou bout de dix ou quinze minutes, on vous détecte ou pas des anticorps. » Ceux qui ont déjà été contaminés ne recevront qu'une seule injection du vaccin, qui « suffit à vous protéger. C'est une très bonne nouvelle qui simplifie, qui permet encore d'amplifier notre stratégie vaccinale », s'est réjoui le ministre.