C'est officiel, les clubs et les discothèques rouvrent leurs portes le 9 juillet prochain. Une réouverture vitale pour les établissements du monde de la nuit, autant que pour les jeunes, selon Patrick Malvaës, président du syndicat national des discothèques. Invité sur le plateau de BFM Business ce lundi 21 juin, le syndicaliste affirme qu'il « y a urgence. D'abord, la jeunesse de France va exploser, mais aussi, nos exploitants qui n'ont plus d'avenir. »
Patrick Malvaës a donc hâte de pouvoir reprendre ses activités, mais pas dans n'importe quelles conditions. Le protocole sanitaire imposé par le gouvernement ne convainc pas ce professionnel, qui ne voit pas comment il pourra appliquer ces règles tout en maintenant une activité commerciale décente.
Le syndicaliste s'oppose notamment à l'obligation de présenter un pass sanitaire valable pour entrer en discothèque. « Le pass sanitaire, tel qu'il est, est inapplicable. D'abord pour des raisons juridiques. Il a été prévu pour les établissements de plus de 1000 personnes, mais il n'y a que 40 discothèques concernées », argumente Patrick Malvaës. Il ajoute que cette mesure exclut d'office le retour de la majorité des clients en boîte de nuit : « 30% des jeunes sont anti-vaccination et seulement 6,2% des moins de 29 ans ont été vaccinés », note-t-il.
Le pass sanitaire s'obtient également après réalisation d'un test PCR négatif. Une option tout aussi irréalisable selon le professionnel. « Il doit être fait dans les 48 heures. Ce qui imposerait de se faire tester samedi matin pour aller en discothèques dimanche soir. Il faut des tests salivaires ou des auto tests », affirme-t-il.
Malgré ces difficultés, l'Umih et le GNI, les deux principaux syndicats professionnels du secteur de l'hôtellerie-restauration qui ont négocié avec le gouvernement pour planifier la réouverture des hôtels, restaurants, bars et discothèques, se sont montrés favorables au pass sanitaire. Ils ont également réclamé la possibilité de faire entrer les clients dans leurs établissements après la réalisation d'un autotest sur place.
Le protocole sanitaire inclut également une clause concernant les systèmes de ventilation, essentiels pour renouveler l'air dans les espaces fermés. Ces contraintes obligent environ 25% des discothèques en France à garder portes closes, même après le 9 juillet. Alain Griset, ministre délégué en charge des PME, a annoncé que l'Etat continuerait de soutenir ces entreprises « tant que les mesures de contrainte » seront actives.