Covid : combien de centres de vaccination sont encore ouverts ?

Par Cécile de Sortiraparis · Publié le 21 mars 2022 à 17h41
Après deux ans de pandémie et trois doses de vaccin, les centres de vaccination ont perdu de leur importance : ils ferment peu à peu, partout en France. Combien en reste-t-il et pendant combien de temps vont-ils rester actifs ?

Ils ont fleuri dans toute la France en quelques semaines seulement : plus de 1 700 centres de vaccination ont été déployés partout dans le pays pour vacciner rapidement la population contre le Covid-19 depuis décembre 2020. Et avec près de 141 millions de doses injectées, les centres n'ont pas chômé pendant ces longs mois. 

Centres commerciaux, places centrales, salles polyvalentes, espaces d'exposition, complexes sportifs, et même monuments historiques : de nombreux lieux ont été réquisitionnés par la campagne vaccinale. Cependant, ces centres de vaccination n'ont pas été prévus pour durer.

Lors de l'été 2021, de nombreuses régions avaient déjà fermé des centres de vaccination, afin d'éviter de tourner à vide pendant les grandes vacances, et pour respecter les congés des soignants.

Avec la vague du variant Delta, une dose de rappel vaccinal s'est imposée : quelques centres ont donc rouvert à l'hiver 2021. Ces espaces sanitaires ont accueilli près de 78% de la population française depuis leur ouverture. Ils arrivent cependant à la fin de leur mission. 

Le pass vaccinal est suspendu depuis le 14 mars : il n'est plus nécessaire de se faire vacciner pour accéder aux lieux de loisirs en France. Les citoyens qui ne se sont pas faits vaccinés sont désormais une minorité, ces grands centres ne sont indispensables. Bien que le gouvernement ait parlé d'une deuxième dose de rappel pour les plus fragiles, l'utilité des centres de vaccination est désormais remise en cause.

Actuellement, en France, il reste une centaine de centres de vaccination en activité. Depuis le mois de février 2022, ce chiffre baisse rapidement. Et pour cause : si l'on a comptabilisé jusqu'à un million d'injections par jour, aujourd'hui, on stagne autour de 27 000 piqûres quotidiennes. Une activité trop faible pour justifier l'ouverture de centres massifs, alors que les pharmacies, les médecins de ville, les kinésithérapeutes ou les sages-femmes peuvent effectuer les mêmes tâches. « Cela nous conforte dans l’idée que les centres ne sont pas nécessaires pour cette campagne de 2e rappel », confirme le ministère de la Santé, dans le Parisien.

Ces centres devraient donc fermer un à un. Certains soignants anticipent cependant une réouverture de quelques établissements, à l'automne. Plusieurs experts mettent déjà les Français en garde contre une possible vague épidémique, liée à la fin des restrictions sanitaires. Les médecins estiment donc possible la généralisation d'une deuxième dose de rappel, pour contrer les effets de cette vague annoncée.

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