Selon Santé publique France, le nombre d'injections par jour est au même niveau qu'à l’automne, avant Omicron et la cinquième vague. Les primo-injections sont en nette baisse avec seulement 2200 premières doses sur sept jours. Depuis le début du mois de janvier, il y a de moins en moins de prises de rendez-vous, d'après Doctolib.
Beaucoup de Français ont été contaminés par Omicron entre décembre et février, et n'ont ainsi plus besoin de la troisième dose pour avoir un pass vaccinal. De fait, il n'y a pas eu de précipitation vers les centres de vaccination, même lorsque quatre millions de citoyens ont perdu leur sésame, le 15 février. "Certains sont venus mardi, lorsqu’ils se sont aperçus que leur passe n’était plus valide, mais c’est anecdotique", indique Florent Vallée, directeur des opérations de La Croix-Rouge française, au Journal du Dimanche. La vaccination des enfants ne prend pas non plus, seuls 3 % des 5 à 9 ans ont reçu une première dose.
De fait, faute de gens à vacciner, il ne reste plus qu'à fermer les vaccinodromes. Cependant, le ministère de la Santé indique que tous les centres de vaccination ne vont pas fermer, du moins pas tout de suite. 1200 centres sur le territoire sont encore considérés comme actifs, avec près de 100 injections par semaine. Le ministère souhaite donc laisser aux Français des créneaux de vaccination disponibles s'ils le souhaitent.
Les vaccinodromes vont disparaitre progressivement, au profit de centres de proximité. Ils sont en effet très coûteux, comme celui devant l'Hotel de Ville de Paris, qui sera démonté courant février, ainsi que celui de Saint-Quentin-en-Yvelines. À l'heure actuelle, 46% des injections sont administrées en ville, dont 70 % par des pharmaciens. Mais par précaution, le ministère se prépare au pire, en cas de nouveau variant, pour pouvoir réactiver une grande capacité de vaccination si nécessaire.