Après avoir reçu le feu vert des différentes autorités de santé, le gouvernement a lancé sa campagne de rappel vaccinal en septembre 2021. Une troisième dose de rappel pour les publics les plus à risque face au virus, afin que leurs défenses immunitaires soient reboostées avant l'hiver, période où le Covid-19 est toujours plus actif.
Actuellement, seules les personnes de plus de 65 ans, les soignants, les personnes souffrant de comorbidité et les proches des personnes immunodéprimées sont éligibles pour recevoir cette troisième dose. Ces publics doivent cependant attendre six mois après la deuxième injection pour recevoir la troisième.
Selon Gabriel Attal, qui s'est exprimé à l'issue du Conseil de Défense, ce jeudi 7 octobre 2021, 4,5 millions de personnes peuvent dès à présent recevoir leur piqûre de rappel. Pourtant, 1,5 millions seulement se sont fait injectés cette troisième dose. Un chiffre bien insuffisant pour le gouvernement.
« Sur 4,5 millions de personnes éligibles, environ 1,5 millions ont fait leur dose de rappel (...) Ce n'est pas encore assez », a déploré le porte-parole du gouvernement, qui rappelle que la situation sanitaire reste préoccupante dans de nombreux départements, dont l'Aude et ceux des Pays de la Loire.
Face à la menace d'une cinquième vague, le gouvernement tente de protéger les populations les plus à risque ; c'est pourquoi l'exécutif a donné une recommandation pour le personnel soignant reçoive lui aussi une nouvelle dose de vaccin.
Une stratégie approuvée par l'épidémiologiste Yves Buisson, invité sur le plateau de France Info ce 7 octobre. « Les personnes âgées, les personnes porteuses de comorbidité, il y en a encore un nombre très élevé, sans doute près d'un million, qui n'a toujours pas été vacciné. Ceux qui ont été vaccinés ont perdu leur immunité parce qu'ils n'ont pas reçu leur injection de rappel. Donc, on a tout à craindre de cette résurgence épidémique », alerte l'expert, qui encourage lui aussi les personnes fragiles à se faire vacciner rapidement.