Le variant Omicron, un variant du Covid pas si inquiétant que cela... ? C'est en substance ce qu'expliquait le ministre de la Santé, Olivier Véran, chez nos confrères de Franceinfo le 3 décembre dernier au matin, expliquant que "les premiers signaux qui nous viennent d'Afrique australe ne semblent pas montrer une gravité excessive des cas par rapport au variant Delta". Ce même jour, toujours selon le ministre, "neuf cas ont été confirmés dans au moins cinq régions différentes" du pays.
Et de préciser que, bien que ce nouveau variant soit "manifestement au moins aussi contagieux que le Delta", même si "on ignore encore les conséquences sanitaires", "notre ennemi commun aujourd'hui, c'est le variant Delta". Qu'il s'agisse du variant Delta ou Omicron, "Notre action vise à protéger les Français de tous les variants, l'urgence c'est la 5e vague, c'est le variant Delta qui est très contagieux et dont on connait la capacité de nuisance, mais l'urgence c'est aussi de freiner la diffusion du variant Omicron", ajoute Olivier Véran.
Un mois après, qu'en est-il ? Selon plusieurs études menées au Royaume-Uni - une écossaise menée à l'Université d'Édimbourg et deux anglaises, la première de l'Imperial College London et la seconde de l'Agence de Santé britannique - ainsi qu'en Afrique du Sud, et publiées fin décembre, cette observation tend à se confirmer : le variant Omicron est effectivement plus contagieux, mais n'entraîne peu ou pas de formes graves de la maladie. Une observation que l'on fait également en France, après que cette nouvelle souche du virus soit devenue, juste avant le Nouvel An, la souche dominante dans l'hexagone, comme l'expliquait Olivier Véran à nos confrères du JDD le 2 janvier. Et de préciser que "cette cinquième vague sera peut-être la dernière".
Une observation que fait également le professeur Bruno Mégarbane, chef du service de réanimation de l’hôpital Lariboisière, chez nos confrères du Parisien : "Si le 20 janvier, il ne s’est rien passé à l’hôpital, il ne se passera globalement rien", explique-t-il. Mais cela n’a pas empêché le ministre de la Santé de confirmer, début décembre, au moment où ces données n'étaient que des suppositions, que les laboratoires étaient en train d'ajuster leur vaccin, même si pour le moment, une quatrième dose n'était pas envisagée.
"On a déjà eu des variants comme celui-ci, qui émergeaient à un moment donné, le Beta, le sud-africain, le brésilien, sans qu'ils n'entraînent de grandes vagues épidémiques", poursuit le ministre. Une déclaration qui a pu surprendre, alors qu'une étude sud-africaine vient de révéler que le risque de réinfection au Covid augmentait avec le variant Omicron.