Covid : les tests salivaires plus efficaces pour détecter le variant Omicron selon une étude

Par Laurent de Sortiraparis · Publié le 8 janvier 2022 à 11h11
Et si les tests salivaires - ou antigéniques avec prélèvement buccal, étaient plus efficaces dans la détection du variant Omicron du Covid ? C'est ce qu'avance une étude publiée en pre-print. On fait le point !

Et si les tests salivaires étaient plus fiables dans la détection du variant Omicron du Covid... ? C'est ce qu'avance des chercheurs qui ont publié une étude en pre-print sur MedRxiv, le 24 décembre dernier, indiquant que les tests PCR par prélèvement salivaire étaient beaucoup plus efficaces, à 100% même, dans les cas de détection du variant Omicron. Une étude qui apporte également quelques précisions sur l'efficacité des tests PCR par prélèvement nasopharyngés, permettant de détecter moins facilement cette nouvelle souche, mais restant tout de même utile dans la lutte contre la propagation de l'épidémie.

Que dit l'étude, plus précisément ? Celle-ci a tout d'abord concerné 382 patients, tous porteurs de différentes souches de la maladie et asymptomatiques. Entre le mois d'août et le mois de décembre 2021, chacun a été testé avec différents procédés (PCR nasopharyngés, salivaires...). Des prélèvements qui ont ensuite été séquencés pour déterminer à quel type de variant les chercheurs avaient à faire (Delta ou Omicron). Et les résultats sont des plus limpides !

Les scientifiques ont ainsi observé que les tests PCR par prélèvement nasopharyngé étaient beaucoup plus efficaces, à 100%, pour détecter le variant Delta que pour détecter le variant Omicron, à 71%. Concernant les tests PCR par prélèvement salivaire, c'est l'inverse : ceux-ci sont beaucoup plus efficaces pour détecter le variant Omicron, à 100%, que pour détecter le variant Delta, à 86%.

Une efficacité du test salivaire qui s'explique par le fait que le temps d'incubation est plus court. Au moment de faire le test par prélèvement nasopharyngé, le virus ne s'est peut-être pas encore développé dans le nez, comme l'explique l'épidémiologiste Michael Mina, sur Twitter : "Cela signifie qu’il y a une chance que le virus ne se développe pas encore dans le nez lorsque vous avez été testé pour la première fois. Le virus peut être présent plus bas. Un écouvillon dans la gorge + le nez peut augmenter les chances", explique-t-il.

Autre raison de cette efficacité, le fait que cette souche du virus, selon toute vraisemblance, se développe d'abord dans la gorge : "le variant Omicron émerge d'abord dans la gorge et seulement ensuite dans le nez", explique ainsi Marc Van Ranst, virologue belge, à nos confrères de VTM Nieuws. Et de poursuivre : "Si vous prélevez des échantillons dans le nez au début du processus de la maladie, le virus n'y est pas encore présent. Mais lorsque vous combinez cela avec un prélèvement dans la gorge, vous avez plus de chances d'être testé positif". D'où l'intérêt, également du double prélèvement.

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