En décembre 2020, pendant les fêtes de fin d'année, la France subissait sa troisième vague épidémique. Un deuxième confinement national avait été imposé du 30 octobre au 15 décembre. Les vaccins contre le Covid-19 ne seraient distribués qu'à partir du 27 décembre 2020, les personnes âgées et vulnérables représentaient le plus gros des victimes du coronavirus.
Les Français avaient de nouveau été autorisés à quitter leur région et voir leurs proches pour Noël, même si une phrase de Rémi Salomon, président de la commission médicale d’établissement de l’AP-HP, avait provoqué la colère des citoyens : « "On coupe la bûche en deux, papy et mamie mangent dans la cuisine et nous dans la salle à manger. On ne mange pas avec eux, même à Noël, et même si on a pris toutes les précautions avant », avait-il déclaré.
Un an plus tard, la situation sanitaire est différente, mais le risque est toujours présent. La cinquième vague a fait bondir les chiffres des contaminations, les taux d'incidence sont repassés au-dessus des seuils critiques. Un conseil de défense sanitaire doit avoir lieu lundi 6 décembre, et beaucoup craignent le retour des restrictions, comme un confinement ou un couvre-feu.
En déplacement dans les Deux-Sèvres, ce vendredi 3 décembre, le porte-parole du gouvernement a souhaité se montrer rassurant. La cinquième vague est « fulgurante », mais la France a « les outils pour traverser l'hiver », assure-t-il.
« Une personne qui a reçu son rappel a encore moins de chances d'être contaminée ou de transmettre le virus après l'avoir reçu. Notre souhait est de continuer à avancer dans cette direction. (...) La vaccination, c'est ce qui nous donne cette chance de pouvoir traverser cette vague dans les conditions les plus normales possibles », a expliqué Gabriel Attal. « Permettre aux Français de passer Noël ensemble (...), c'est ça notre cap, notre boussole. Ce n'est pas revenir à des mesures que nous avons malheureusement eues à connaître au début de cette épidémie », a-t-il ajouté.
Malgré tout, le porte-parole ne le cache pas : des mesures plus contraignantes pourraient voir le jour en cette fin d'année, pour contrer cette vague épidémique et ces variants qui menacent la sécurité sanitaire du pays.
« Nous avons une stratégie qui a été déployée : faire le choix de la responsabilité collective et de la vaccination. (...) Les contraintes qu’on est amenées à prendre doivent plus porter sur les non-vaccinés que sur les vaccinés », révèle Gabriel Attal au micro de BFMTV.
Ce dernier confirme que le vaccin ne deviendra pas obligatoire. Cependant, le gouvernement pourrait s'inspirer des mesures prises dans d'autres pays : en Allemagne, en Autriche ou en Slovaquie, les non-vaccinés ont été forcés de se confiner. Aux Pays-Bas, les lieux non-essentiels doivent fermer dès 18 heures.