Auditionné ce mercredi 29 décembre par la Commission des Lois de l'Assemblée nationale sur le projet de loi visant à instaurer le pass vaccinal en France, Olivier Véran est revenu en détails sur la situation sanitaire actuelle en France et la propagation à vitesse grand V du variant Omicron.
"24h/24, toutes les secondes, deux Français sont diagnostiqués positif. Nous n’avons jamais connu une telle situation, il y en a partout, dans tous les territoires, tous les milieux, si j’extrapole nous en sommes sûrement à un million de Français contaminés plus des personnes asymptomatiques." a détaillé le ministre de la Santé, ajoutant que le pays faisait actuellement face à deux dangers majeurs : "Le premier c’est le variant Delta, une vague importante avec des conséquences sanitaires qui augmentent ; un variant qui n’a pas dit son dernier mot, il diminue dans certaines régions mais augmente autre part. On en parle moins mais il faut le combattre. Puis, le variant Omicron, mais je ne parlerai plus de vague, vu les chiffres que nous enregistrons, c’est un raz-de-marée. Les chiffres de ce soir montrent l’augmentation continuelle et donnent le vertige."
Olivier Véran s'est, par la suite, adressé aux 5 millions de personnes non-vaccinées, déclarant : "Je le dis, non pas comme une menace je suis médecin et je traite les personnes de la même manière. il y a peu de chance que vous passiez entre les gouttes, la circulation du virus est trop forte, et les personnes les plus enclins à attraper le virus sont celles qui ne sont pas vaccinées."
Et de préciser : "Il y a des gens loin de tout, de l’information, du système de soin, et nous allons les chercher avec du porte à porte (...). La deuxième catégorie je les qualifie de méfiants, ceux qui vous disent que le Covid n’existe pas, que le vaccin tue, un magma de gens qui se sont enkystés dans une contestation aux allures de délire, ils considèrent qu’on leur veut du mal. Certains patients refusent les soins, ils s’arrachent le masque. Lorsqu’ils sortent de réanimation, ils disent qu’on leur a inventé cette histoire de Covid. Ces gens-là, une obligation vaccinale ne leur fera pas changer d’avis. Il y a aussi les personnes indifférentes, plus jeunes, qui disent ce n’est pas mon truc je vis ma vie. Ces personnes-là se sont adaptées au pass sanitaire, le pass vaccinal s’adresse à eux, vous devez comprendre que vous n’êtes plus en dehors de cette crise, on va resserrer les mailles."