Vivement critiquée par les scientifiques en Israël, la campagne de vaccination pour la quatrième dose est suspendue "jusqu'à nouvel ordre", a indiqué le directeur général du ministère de la Santé, Nachman Ash. Alors qu'elle avait été annoncée la semaine dernière pour les plus de 60 ans, le gouvernement attend maintenant les résultats d'études avant de se prononcer. En effet, si le variant Omicron s'avère moins dangereux que le Delta, l'immunité naturelle pourrait être privilégiée.
Israël avait inauguré la campagne pour la troisième dose, suivie dans le monde entier, mais préfère finalement attendre pour lancer la quatrième. Plusieurs scientifiques déplorent un manque de fondement scientifique et l'absence d'études cliniques solides à son propos. De fait, le ministre de la Santé est dans l'attente d'éléments de réponse sur la gravité des infections avec Omicron. De nouvelles études ont été lancées pour évaluer l'intérêt d'une immunité collective grâce au nouveau variant.
Par ailleurs, d'après l'une d'elle, les personnes vaccinées qui attrapent le virus atteignent de forts taux d'anticorps, ce qui les protégerait alors contre plusieurs souches de Covid. Le variant Omicron, qui semble causer peu de cas graves, pourrait permettre de mettre fin à la pandémie, car il éradiquerait le Delta et augmenterait le niveau d'immunité de la population. La fameuse immunité collective serait possible, par une contagion de masse avec Omicron, évoque Eran Segal, biologiste informatique de l'Institut Weizmann.
Coronavirus : et si le variant Omicron mettait fin à l'épidémie ?
Et si le variant Omicron du Coronavirus était celui qui mettra fin à la pandémie ? C'est ce qu'avance un virologue, Yves Van Laethem, indiquant que sa haute contagiosité et sa moindre virulence permettrait aux personnes non-vaccinées de "s'immuniser de manière bénigne". [Lire la suite]