Une nouvelle Arena, à Paris, pour le plus grand bonheur des sportifs... Et de la maire de Paris ! À l'horizon des Jeux olympiques de Paris 2024, le groupe Bouygues a été choisi par la Ville de Paris pour concevoir et réaliser l'Arena 2 de porte de la Chapelle. Alors que la construction était prévue dans le quartier de Bercy, en face de l'Accor Arena, Anne Hidalgo explique lors d'une interview au journal L'Équipe ce qui l'a poussé à choisir avec son équipe le 18e arrondissement, plutôt que le 12e.
Avant tout, c'est "l'aspect esthétique, architectural" du projet de Bouygues Bâtiment Île-de-France qui "a fait l'unanimité" au sein de la commission d'appel d'offres de la Ville de Paris précise la maire. Comme pour le Centre Aquatique olympique en construction à Saint-Denis, l'élue PS considère que "c'est aussi le projet qui conjuguait le mieux la dimension sport de proximité et salle de spectacle", en précisant que l'enceinte sera destinée à accueillir les compétitions internationales du Paris Basket, le club de Pro B de la capitale qui monte.
Aussi, la maire de Paris revient sur l'enjeu de la construction de l'édifice olympique qui accueillera les épreuves de badminton, de parabadminton et de parataekwondo, pour devenir à l'issue des olympiades une salle polyvalente, à l'image de sa grande sœur l'AccorHotels Arena de Bercy. Sauf que l'Arena 2 aura aussi vocation à devenir la nouvelle maison du Paris Basket, le club de Pro B dans lequel Anne Hidalgo "croit beaucoup" pour l'avenir.
Par ailleurs, elle justifie le déménagement d'emplacement de l'Arena 2 du fait que le Paris Basket "a une histoire avec le 18e arrondissement, puisqu'il y a une équipe féminine de basket (Paris Basket Dix-huit) qui a fourni des joueuses en équipe de France". En parallèle, la salle et les deux gymnases seront ouverts à l'année aux habitants du quartier, dans ce qui deviendra une aire de loisirs et sans doute de commerces.
Après les JO de Paris 2024, la maire de Paris projette de "faire de la porte de la Chapelle une ouverture majestueuse vers la métropole et Saint-Denis", qui serait même d'après elle "digne d'une esplanade des Invalides ou des autres sites iconiques du centre de Paris". Avec "le projet de végétalisation" au programme, ou encore la construction de "pistes cyclables", elle espère également constater "une circulation apaisée entre Paris et la Seine-Saint-Denis" d'ici la fin de la construction.
Outre la dynamique territoriale, c'est aussi une question de budget qui l'a poussé elle et son équipe à choisir le projet de l'Arena 2 de la porte de la Chapelle. Elle souligne que "dans le dossier de candidature, en valeur 2016, (la mairie) avait estimé l'Arena à 90 millions d'euros", alors même que "la Ville de Paris ajoute 20 millions pour les deux gymnases (à l'intérieur)", c'est qui est là "une forme d'exploitation qui assurera un peu de recettes à la Ville" assure la maire PS. Concernant la probable hausse de facture des JO de Paris 2024 en raison de l'épidémie et des retards de calendrier, Anne Hidalgo affirme que "les coûts sont maîtrisés".