Paris 2024 : le budget des futurs JO bouclé avec d'importantes économies prises en compte

Par · Publié le 17 décembre 2020 à 13h31
Après le passage de l'épidémie du Covid-19 et les innombrables changements de calendrier, c'est l'heure de faire les comptes pour le Comité d'organisation des futurs Jeux Olympiques de Paris 2024 : ce jeudi 17 décembre, ses membres bouclent la dernière mouture de leur budget. À partir de l'objectif initial fixé à 400 millions d'euros d'économies des suites de la crise sanitaire, des changements de dernière minute notamment la refonte de la carte des sites olympiques ont déjà permis de largement réduire la facture.

Le budget de Paris 2024 enfin bouclé. La dernière mouture financière doit être validée ce jeudi 17 décembre 2020 par le Comité d'organisation des Jeux olympiques de Paris, qui auront lieu dans 4 ans. 

2020 n'est pas une année si morose pour Paris 2024. Certes, le déferlement de l'épidémie du Covid-19 partout dans le monde a chamboulé les plans du Comité d'organisation, autant des futurs JO de Paris 2024 que des prochaines olympiades de Tokyo, initialement prévues en 2020 et décalées à l'été 2021 en conséquence. Pourtant, il faut croire que ces malheureux évènements ont au moins permis aux organisateurs de se concentrer sur l'essentiel. 

Pour le président du Cojo Paris 2024, l'ex-champion olympique Tony Estanguet, c'est même une certitude. "Au bout de six mois, on sort avec un projet renforcé", estime le roi du canoë. Même s'il reconnaît que 2020 a été "particulièrement intense", le nouvel objectif des 400 millions d'euros d'économies à réaliser serait presque atteint. Principale amélioration du projet : concentrer les épreuves olympiques sur le moins de sites possible, pour couper drastiquement dans les dépenses. D'après les informations de l'AFP, 300 millions d'euros d'économies vont être présentés. 

Moins de sites olympiques pour plus d'économies, budget sécurité en hausse 

Mais alors, comment expliquer cette impressionnante réduction des coûts ? D'abord, la nouvelle carte des sites. Les constructions de 2 sites temporaires en Seine-Saint-Denis, dédiés à la natation et au volley sont annulées, avec des épreuves qui se disputeront finalement à Paris La Défense Arena et au Parc des expositions de la porte de Versailles. En contrepartie, le département peut se targuer de récupérer les épreuves d'escalade (nouveau sport additionnel) sur le site du Bourget, ainsi que le retour du rugby olympique au Stade de France. Autant de changements qui rapportent déjà 100 millions d'euros d'économies

Selon les informations transmises à l'AFP, il se pourrait que le Cojo fasse d'importantes économies sur la restauration et les transports. Dans le même temps, le Cojo doit trancher ce jeudi sur les villes qui accueilleront les épreuves de football. Sur les 7 villes prévues, une seule manque à l'appel. Dès lors, la prochaine étape consistera à valider le rapport auprès de la Cour des comptes, qui s'était déjà inquiétée il y a quelques mois des surcoûts engendrés par l'organisation des JO Paris 2024

Seulement, d'autres lignes budgétaires sont rehaussées en conséquence. Côté sécurité et "ressources humaines", le délégué interministériel aux JO, Michel Cadot, estime que ce sont "les points d'incertitude sur lesquels il faudra être vigilant dans les prochains mois. Et pour cause : quelque 100 millions d'euros sont prévus pour la seule sécurité, sans compter le nouveau budget lié à l'intégration des nouveaux sports additionnels au programme olympique. On le rappelle, le surf, l'escalade, le skate et le breaking deviennent officiellement des disciplines olympiques.

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