La mobilisation anti-JO de Paris 2024 prend forme. Ce mardi 17 novembre 2020, des collectifs de citoyens engagés contre la construction des ouvrages olympiques prévus dans le cadre du grand rendez-vous prévu pour 2024 se sont réunis devant la mairie de Saint-Ouen. La ville limitrophe de la capitale devrait devenir d'ici quatre ans l'épicentre des futurs Jeux Olympiques, à l'image du département de Seine-Saint-Denis.
Concrètement, que réclament-ils ? Tout simplement l'annulation des JO de Paris 2024, en raison de l'impact néfaste qu'ils auraient, non seulement sur le département, mais aussi sur l'environnement. Les habitants du quartier Carrefour Pleyel à Saint-Ouen, rassemblés ce mardi devant la mairie de leur ville, estiment que "on aura cinq projets qui vont défigurer notre quartier : Lumière Pleyel, la gare Grand Paris Express, le Village, le franchissement urbain. Pour nous qui habitons le quartier, c'est une vrai hécatombe", dénonce au micro un porte-parole du mouvement.
Sur les banderoles des manifestants, on lit des slogans lourds de sens : "JO-Paris 2024, intox et pillage de la Seine-Saint-Denis", "Saccage 2024", ou encore "La misère est Olympique" et "JO 2024, à qui profite le crime ?". Autant de phrases chocs qui dénoncent un projet olympique disproportionné, dont les constructions "provoqueront des nuisances sur le long terme pour les habitants", accuse Marianna Kontos, du comité citoyen de vigilance des JO 2024 interrogé par 20minutes.
Des collectifs comme Extinction Rebellion, mais aussi quelques Gilets jaunes, tous présents pendant la manifestation, ont été ensuite rejoints par des militants de La France insoumise et du Nouveau Parti anticapitaliste. Juste après, le cortège a convergé vers l'Assemblée nationale, où les opposants à la Loi sécurité globale étaient massivement réunis.
Aussi, la militante explique en quoi les ouvrages olympiques sont mauvais pour le développement du département le plus pauvre de France : "derrière l'habillage vert des aménageurs étatiques et des promoteurs privés, les projets liés aux JO se traduisent concrètement par l'augmentation de la bétonisation des JO 2024" appuie-t-elle, toujours à 20minutes.
Dans les prochains jours, son collectif prévoit d'organiser des visites sur les sites olympiques qui font débat, afin d'expliquer au plus grand nombre l'absurdité qu'ils dénoncent. Des visites baptisées "toxic tour", qui doivent alerter sur le danger que représentent les futurs JO Paris 2024.