Avant le vote de la loi sur la sécurité globale, les mouvements d'opposition répondent présents. Le mardi 17 novembre 2020 est une date particulière pour de nombreux Français : l'anniversaire des 2 ans du mouvement des Gilets Jaunes, mais surtout le jour où le projet de loi de Sécurité globale est voté à l'Assemblée nationale.
Aussi, les citoyens opposés à cette loi qu'ils considèrent comme liberticide prévoyaient de se rassembler place Edouard-Herriot, juste derrière l'Assemblée nationale, de 16h à 20h, ce mardi 17 novembre 2020. Dans le même temps, le climat était à la lutte à Paris, puisque d'autres mouvements ont également choisi cette date pour sortir manifester leur colère. C'est le cas des éboueurs et égoutiers de Paris, qui ont commencé dès ce matin 9h30 une grève "illimitée", en opposition à la loi de transformation de la fonction publique.
Sur place, aux alentours de 20h, des heurts ont éclaté entre les forces de l'ordre et les manifestants. Les policiers ont dégainé les canons à eau, dans le but de déloger les manifestants encore sur place. Aussi, des gazs lacrymogènes ont été employé par ces mêmes policiers, dans le but de disperser les groupements d'opposants. Pourtant, aucun débordement n'avait été signalé depuis 18h.
Dans le même temps, les Gilets jaunes s'étaient donné rendez-vous devant la gare Montparnasse à partir de 14h45 ce même jour, afin de fêter les deux ans de lutte. Devant la Sorbonne, les étudiants eux aussi ont décidé de se rassembler pour s'opposer à la loi de programmation de la recherche. Enfin, ce sont les opposants aux futurs Jeux olympiques de Paris 2024 qui ont prévu de se rassembler ce mardi devant la mairie de Saint-Ouen, pour protester contre un projet qu'ils jugent "pharaonique" et "disproportionné".
Concrètement, des médias engagés comme "Cerveaux non disponibles" appellent à la convergence des luttes à partir de 18h devant le Palais Bourbon. Par ailleurs, le Syndicat national des journalistes enjoint lui aussi ses adhérents à la manifestation devant l'Assemblée nationale, dans le but de faire retirer l'article 24 du projet de loi sur la Sécurité globale. Cet article entend interdire la diffusion d'images qui "portent atteinte à l'intégrité" des forces de l'ordre, et prévoit tout simplement de flouter les visages "ou tout autre élément d'identification" d'un agent de police.
Lieu
Assemblée Nationale - Palais Bourbon
35 Quai d'Orsay
75007 Paris 7