Certains parents d’élèves ont dû garder leurs enfants à la maison ce mardi. Depuis la rentrée, la colère des professeurs se fait de plus en plus sentir, notamment sur les réseaux sociaux avec le hashtag #Balancetonprotocole. En primaire, au collège, au lycée, ils dénoncent le manque de personnel pour pouvoir mettre en place le protocole sanitaire acté pendant les vacances, et ce, malgré les ajustements réalisés par Jean-Michel Blanquer.
Sur FranceInfo, Catherine Da Silva, directrice d’école élémentaire à Saint-Denis et représentante du SNUipp-FSU 93 a réexpliqué le contexte de cette grève des professeurs : « On n’a pas assez de moyens humains pour pouvoir tenir toutes les classes ouvertes tout le temps et maintenir ce protocole. C’est aussi pour ça qu’on fait grève ».
L’enseignante déplore aussi le fait que les listes de cas contacts dans les écoles ne « sont pas traitées sérieusement ». « Soit les collègues vont voir leur médecin et puis se mettent en isolement parce qu’ils sont cas contact, soit ils sont malades mais on n’a pas grand chose qui arrive de plus. » Les élèves sont alors placés dans les autres classes, augmentant le risque de faire circuler le virus, un stress pour les parents comme pour les enseignants.
Et de continuer : « Pour ma part, j’ai commencé le 2 novembre avec trois collègues en moins et un seul remplaçant. Ça veut dire que mon protocole sanitaire ne tient plus puisqu’on augmente artificiellement les effectifs dans les classes donc la distance sociale n’est plus là. »
À cela, le gouvernement vient d’annoncer un million de tests rapides — les fameux tests antigéniques — pour les enseignants et le personnel de l’Éducation nationale.