JO de Paris 2024 : pourquoi autant d'athlètes français sont-ils gendarmes ou policiers ?

Par Graziella de Sortiraparis · Photos par Graziella de Sortiraparis · Publié le 5 août 2024 à 14h20
Mais pourquoi tant de nos athlètes français font-ils partie des forces armées ? Ils sont plus de 70 à être militaires ou policiers, et plusieurs autres travaillent à la SNCF ou à la Poste.

Depuis de nombreuses années, le ministère des Armées permet aux athlètes de haut niveau de s'entrainer pour leurs sports respectifs grâce à un dispositif exceptionnel. Horaires aménagés, salaire stable et débouché professionnel, autant de points qui permettent aux sportifs de se préparer pour de grandes compétitions et d'être soutenus financièrement, ce qui n'est pas le cas dans tous les métiers. Ainsi, 78 d'entre eux sont devenus gendarmes ou policiers, en service ou réservistes !

Les effectifs de cette Armée des Champions ont doublé depuis 2018, à l'occasion de ces Jeux Olympiques de Paris 2024. Le ministère rappelle que depuis les premiers JO de l'ère moderne, "plus de la moitié des médailles françaises ont été remportées par des athlètes militaires". Et cette olympiade à la maison ne déroge pas à la règle puisque nombre de nos médaillés en font partie, de Shirine Boukli, second maître dans la Marine, Luka Mkheidze, soldat de 1ère classe, Manon Apithy-Brunet, Maréchal des logis, Nicolas Gestin, aviateur dans l’Armée de l’air, Thomas Chirault, sergent dans l’Armée de Terre, Joan-Benjamin Gaba, matelot dans la Marine...

Camille Jedrzejewski, policière, s'est largement illustrée en tir sportif, tandis qu'Anaïs Bourgoin, policière au sein de la BAC, a amusé de nombreux internautes après sa qualification en demi-finale du 800 mètres en indiquant courir "derrière les voleurs Porte de Saint-Ouen. Aujourd'hui, je cours au Stade de France. J'espère qu'ils me verront et qu'ils comprendront pourquoi je les rattrapais tout le temps".

Une moisson exceptionnelle dans ce corps de métier, qui peut notamment s'expliquer par le temps et les moyens qui sont alloués aux athlètes pour se focaliser sur leurs performances ! Pour autant, ils ne sont pas obligés de servir le pays à la fin de leur carrière sportive, le principal étant de "représenter l'institution sur le terrain du sport", d'après le ministère de l'Intérieur. D'autres entreprises soutiennent au quotidien leurs champions, comme la SNCF, avec Sarah-Léonie Cysique, agente sur les quais de gare.

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