Si vous fréquentez régulièrement les lieux, vous avez dû remarquer les petits changements : James Colomina, street-artiste toulousain, vient de déposer "sauvagement" deux nouvelles statues, l'une au jardin du Ranelagh, sur un socle inoccupé, et l'autre dans une niche du pont Marie. Ces sculptures se remarquent de loin : elles ont été réalisées en résine rouge vif.
James Colomina reste fidèle à son style habituelle et offre aux passants deux œuvres chargées de sens et de poésie. Dans les allées du jardin du Ranelagh, dans le 16e arrondissement, découvrez "L'attrape-cœur". Le street-artiste humaniste n'a pu s'empêcher de repeupler un socle de statue, laissé à l'abandon. James Colomina se dit toujours prêt à « occuper utilement la place », sans dégrader l'espace, simplement en installant en douce ses sculptures aux messages humanistes. « Ce sont des endroits jolis où m'exprimer », explique l'artiste.
Dans le 4e arrondissement, le toulousain a dû faire preuve de souplesse et d'inventivité pour arriver à installer sa sculpture. Dans une niche du Pont Marie, on peut admirer son « enfant au bonnet d'âne », une statue grandeur nature de près de 25 kg. L'œuvre représente la signature de James Colomina : c'est l'un de ses personnages fétiches, un peu rêveur et un peu candide, qu'il voit comme un symbole « des minorités, des gens qu'on met de côté dans la société, qui ne rentrent pas dans les bonnes cases », selon les mots de l'artiste.
Pour partager un peu de la poésie et des rêves de James Colomina, partez pour une balade dans Paris, à la recherche de ses œuvres rouges.