On vous en parlait déjà en février : les parcs d’attractions et leurs saisonniers font partie des nombreuses victimes collatérales de la Covid. Une saison 2021 qui s'est donc compliquée, avec un retard sur les ouvertures des parcs saisonniers. Prévues comme chaque année début avril, ces réouvertures ont encore une fois dû être repoussées au mois de juin en raison de la crise.
Une réouverture également conditionnée jusqu'au 30 juin dernier à une jauge de visiteurs, 5000 par jour. En revanche, aucun pass sanitaire - prévu à l'origine au-delà de 1000 personnes accueillies - n'était demandé jusqu'à présent, si la visite n'est que d'une seule journée, comme l'annonçait sur Twitter le SNELAC, le syndicat des parcs d'attractions. Mais voilà que le vent tourne... Et pour cause, le Président de la République Emmanuel Macron a annoncé, à l'occasion d'une allocution télévisée, ce lundi 12 juillet 2021, l'extension du pass sanitaire à tous les établissements recevant plus de 50 personnes dès le 21 juillet, parcs d'attractions compris.
Malgré ces nouvelles mesures, le secteur, qui représentait 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2019, selon Capital, reste en difficulté malgré la réouverture. Et pour cause : le gouvernement leur a seulement promis une belle enveloppe pour couvrir les charges fixes, alors qu’ils font face à des charges d’exploitation. Il faut par exemple une présence permanente pour s’occuper des animaux dans les parcs zoologiques, et pour faire tourner les attractions afin de ne pas les laisser se détériorer. Quid de l'après-déconfinement, pour leur permettre de rebondir sans trop de casse ? "Le gouvernement nous a promis que les aides qui nous sont accordées ne seraient pas stoppées net en cas de réouverture, mais octroyées de manière dégressive. J’espère que ce sera bien le cas, au moins jusqu’en juillet. Sinon, certains parcs pourraient faire le choix de garder portes closes", expliquait Arnaud Bennet dans les colonnes du Parisien.
Malgré l'attente d'une date de réouverture, ou grâce à cela, les parcs d’attractions se tenaient prêts à rebondir. Avec leur taille et leur caractère extérieur, ils espéraient bien ouvrir dès le 15 mai, pour le week-end de l’Ascension. « Ce que nous réclamons, c’est de faire partie du premier wagon des réouvertures. Un démarrage en juin, comme l’an passé, serait trop pénalisant économiquement. Nous souhaitons aussi des mesures adaptées à notre activité : une jauge pas plus sévère qu’en 2020, avec de la restauration à emporter dans le parc et de la restauration classique dans nos hôtels… L’an passé, nous avons prouvé que nos protocoles étaient au point : il n’y a pas eu de cluster chez nous », a également indiqué Arnaud Bennet à nos confrères du Parisien il y a quelques semaines.
Du côté des parcs, peu de communication non plus à ce moment-là. Ainsi, Nicolas Kremer, le directeur du Parc Astérix indiquait début avril à nos confrères d'Europe 1 ne pas avoir de calendrier : "Mon espoir le plus fou, c'est d'ouvrir la première quinzaine de mai", expliquait-il. Et de poursuivre : "Je sais que ça va être super compliqué, mais il faut rêver". En attendant, les réservations sont ouvertes pour le 10 mai, dans l'espoir d'une réouverture.
Même chose pour Disneyland Paris qui a fini par se lasser de donner une date de réouverture repoussée systématiquement aux calendes grecques. Dès lors, le resort a annoncé que ses deux parcs resteraient fermés jusqu’à nouvel ordre, en raison de la crise, mais continue d'entretenir ses attractions et infrastructures, tout en poursuivant les travaux en cours. Le parc a tout de même annoncé une "réouverture" de son hôtel Newport Bay Club dès ce samedi 24 avril, celui-ci devant servir de vaccinodrôme pour les habitants de Seine-et-Marne. Un parc qui a finalement rouvert mi-juin.