ucune disposition de l’âme n’a occupé l’Occident aussi longtemps que la mélancolie. Le sujet touche au cœur des problèmes auxquels l’homme est aujourd’hui sensible : de l’histoire à la philosophie, de la médecine à la psychiatrie, de la religion à la théologie, de la littérature à l’art. La mélancolie, par tradition cause de souffrance et de folie, est aussi considérée depuis l’Antiquité comme le tempérament des hommes marqués par la grandeur - les héros et les génies. Sa désignation comme « maladie sacrée » implique une dualité. Mystérieuse, la mélancolie l’est toujours, bien qu’elle fasse aujourd’hui l’objet, sous son appellation de « dépression », d’une approche médico-scientifique. L’iconographie de la mélancolie est d’une infinie richesse et il n’est donc pas étonnant que ce soit l’histoire de l’art qui ait su la première fournir les bases de cette nouvelle approche de l’histoire culturelle du malaise saturnien.
L’exposition se propose d’introduire le public à cette richesse encore mal connue, en montrant, avec plus de 250 œuvres réparties en huit sections (La mélancolie antique / Le bain du diable. Le Moyen Age / Les enfants de Saturne. La Renaissance / L’anatomie de la mélancolie.L’âge classique / Les Lumières et leurs ombres. Le XVIIIe siècle / La mort de Dieu. Le romantisme / La naturalisation de la mélancolie / L’Ange de l’Histoire. Mélancolie et temps modernes), la permanence et les variations de cette humeur sacrée.
Ouvert tous les jours, sauf les mardis, de 10h à 20h, le mercredi de 10h à 22h. Fermeture des caisses 45 minutes avant.
Nocturnes exceptionnelles jusqu’à 22 heures
jusqu'au 15 janvier 2006 les vendredis, samedis et dimanches.
Sur réservation: tarif plein, 11,30€; tarif réduit, 9,30€
10 euros TR:8 euros