L'année 2019 marque le 500e anniversaire de la disparition d'un des plus grands peintres occidentaux. Léonard de Vinci, qu'on ne présente plus, est au centre d'événements culturels majeurs en France et en Europe. En parallèle de l'exposition magistrale qui lui est consacré au musée du Louvre, on retrouve l'artiste sous un autre angle. Le centre Fluctuart, dès le 7 novembre 2019, au travers de l'exposition Veni Vidi Vinci l'art urbain face au génie oppose et mélange l'art urbain et les créations du peintre classique en accès libre.
Une exposition qui, coronavirus oblige, a dû fermer ses portes, mais ce n'est que partie remise puisque pour la réouverture du centre d'art, celle-ci revient le 2 juin pour se prolonger jusqu'au 21 juin 2020.
Pour comprendre l'importance de cette exposition, nous vous proposons un bref cours sur l'évolution de l'art urbain dans l'histoire de l'art :
L'art urbain, jusque dans les années 2000 vit dans une atmosphère très critique, légalement et culturellement il est souvent associé à de la dégradation de biens publics, on est loin de l'art classique, c'est un art de la rue, pas un art de salon. Pourquoi aurait-il le même statut que l'art classique ?
Bien que certains artistes reconnus maintenant et de leur contemporain s'en inspirent largement, à l'instar de Jean-Michel Basquiat, ou bien Keith Haring, et donnent au style de l'art urbain une première reconnaissance dans les espaces de culture reconnus, il est toujours stigmatisé. Comment un graffiti, ou un tag pourrait être une œuvre d'art ou bien même une création au sens artistique ?
Or le temps passe, et petit à petit, par différents événements de société, de rencontres, d'appropriations d'espaces urbains, le street art devient une forme créative comme une autre, avec comme toutes les autres formes artistiques, ses particularités.
En 2019, après de nombreuses expositions, centres éphémères, l'ouverture de Fluctuart donne un nouveau souffle à l'art urbain, et permet ainsi de creuser un peu plus sa place dans l'histoire de l'art, disons, plus classique.
Au total, pour cette exposition, 20 street-artistes issus des 4 coins du monde montrent leurs détournements, leurs hommages à Léonard de Vinci. l'Art urbain est ainsi reconnu comme au même niveau que celui des grands maîtres. Celle-ci présente 4 thématiques autour desquelles les artistes exposent leurs créations. On retrouve ainsi en premier lieu la pensée en mouvement, ou comment les artistes s'inspirent des processus créatifs laissés par de Vinci.
Dans un second temps, on retrouve la thématique du chef d'œuvre iconique. Là bien sûr on retrouve les détournements ou les inspirations laissées par la sainte Joconde.
Ensuite, l'exposition présente les œuvres en lien avec l'homme au centre de l'univers, il ne faudrait en effet oublier l'importance de de Vinci dans la pensée de son époque, scientifique et philosophique, dans la dynamique humaniste de la Renaissance.
Enfin, il est question de mettre en relation les street-artistes et de Vinci autour du mur. Puisque, finalement, Léonard de Vinci, ne serait-il pas l'un de premiers artistes urbains reconnus ? Si la question du mur comme espace de création constitue une définition de l'art urbain, alors la fresque la Cène, avec un peu d'imagination, est une œuvre de street art.
C'est un beau mariage artistique que nous propose le Centre Fluctuart, alors qu'attendons nous pour venir célébrer cette union ?
Et puisque vous y êtes, pensez à profiter de l'immense terrasse estivale qui s'ouvre, un belle vue en bord de Seine, donnant sur le Pont Alexandre III, voilà de quoi passer un bon moment.
Dates et Horaires
Du 3 juin 2020 au 21 juin 2020
Lieu
Fluctuart - Centre d'art urbain
Port du Gros Caillou, 75007 Paris
75007 Paris 7
Site officiel
fluctuart.fr
Plus d'informations
Ouvert du mercredi au dimanche de 12h00 à 00h00