Martin Guillaume Biennais, l'histoire de l'orfèvre de Napoléon Ier à la Propriété Caillebotte

Son destin incroyable est lié à l'un des personnages les plus important de l'Histoire de France, Napoléon Ier. A l'occasion du bicentenaire de la mort de l'Empereur, la Propriété Caillebotte organise une exposition autour de Martin Guillaume Biennais, orfèvre de Napoléon 1er. A découvrir du 29 mai au 3 octobre 2021.

Simple artisan de province, Martin Guillaume Biennais a tenté sa chance à Paris. Une excellente décision puisqu'en quelques années seulement, à force de travail et de talent, il devient l'orfèvre attitré de Napoléon Ier. Découvrez le destin extraordinaire de cet artisan français grâce à l'exposition de la Propriété Caillebotte, organisée du 29 mai au 3 octobre 2021.

Il incarne le style "Empire", si emblématique du pouvoir napoléonien. Martin Guillaume Biennais, orfèvre de talent, a contribué à forger cette image artistique de la France encore bien connue aujourd'hui. À travers de nombreuses pièces d'exception - secrétaire de voyage, boîtes de jeux, nécessaires, malles de voyage, bol à punch de l’impératrice, clef de chambellan, secrétaire à abattant... - la Propriété Caillebotte dresse l'inventaire des productions et des savoir-faire de cet artisan très apprécié de Napoléon Ier.

Petit fabricant d'objets en bois précieux, Martin Guillaume Biennais a su habilement diversifier ses activités, en proposant des boîtes en acajou contenant des nécessaires, des objets à la mode, des tables de jeu... Il s'allie à des artisans réputés pour sous-traiter son activité et répondre à toutes ses commandes. Il peut alors se concentrer sur l'orfèvrerie et en faire sa spécialité.

C'est ce savoir-faire bien particulier qui lui permet de devenir le fournisseur de Napoléon Bonaparte et de meubler à la fois la résidence de l'empereur aux Tuileries et celle de Saint-Cloud.

Mais ce qui a vraiment scellé la relation entre les deux hommes, c'est cette anecdote bien particulière, qui remonte à leur première rencontre. Henri Bouilhet, auteur de L’Orfèvrerie française aux XVIIIe et XIXe siècles, raconte que Biennais a pu obtenir l'amitié et la confiance de Napoléon Ier en lui accordant un simple crédit : « Le général en chef Bonaparte ne pouvant payer comptant le nécessaire de voyage qu’il avait commandé à Biennais, celui-ci fit crédit et ce fut la source de sa fortune. » Un article paru dans l’Illustration en 1843 rapporte des paroles que Napoléon aurait prononcées à ce sujet : « Biennais m’a fait crédit dans un temps où les banqueroutes politiques étaient fréquentes ; le Consulat pouvait être obligé de déposer son bilan comme tout un autre ».

À la tête de plus de 80 ouvriers en 1808 alors qu'il n'était parti de rien, Martin Guillaume Biennais est présenté comme l'un des entrepreneurs les plus importants du XIXe siècle. Son intelligence, l'excellence apportée à son art et ses œuvres magnifiques ne séduisent pas que la cour impériale : aujourd'hui encore, on ne peut qu'admirer le savoir-faire de l'artisan.

À la mort de Biennais, sa veuve rachète une maison à Yerres, maison qui est aujourd'hui devenue la Propriété Caillebotte. C'est donc le lieu idéal pour raconter l'histoire de cet orfèvre favori du premier empereur français.

Ne manquez pas ce rendez-vous avec l'Histoire : l'exposition Martin Guillaume Biennais accueille un trésor incroyable. Pour la première fois, le masque mortuaire de Napoléon Ier, dit « masque Borella », sera montré au public. Bois précieux, dorures, objets ayant appartenu à l'impératrice Joséphine et à Napoléon Bonaparte... Plongez dans un univers de splendeur et de luxe.

Cette exposition fait partie des événements organisés en 2021, à l'occasion du bicentenaire de la mort de Napoléon Ier. Découvrez tout ce qui vous attend cette année grâce à notre guide dédié.