" Ouvrir un club, parler d’une « culture-club » n’est pas chose évidente, tant la « discothèque » fut symbole, refuge, et repaire d’une « non-culture », le lieu où le fils du tabac civette se tapait la bimbo du lycée, grâce à sa golf GTI, ses Buffalo et sa bouteille de « skaï », vous obligeant à un profil plus « profond », une séduction à la Gainsbourg, quitte à prendre le risque d’un « tu es vraiment mon meilleur ami ».
Mais heureusement, il y a une genèse : Marta and the Vandellas. Petit bout de femme défiant la majorité blanche et raciste des tréfonds de son ghetto de Détroit avec son « Dancing in the Street » .
Un mouvement : le P&P Records de Peter Brown et Patrick Adams qui donnèrent leurs lettres de noblesse au son disco, avant de révéler au public des mythes comme Madonna ou des tracks mythiques comme « Last Night a DJ Save My Life ».
Une apogée : David Byrne et son Talking Heads qui synthétisa toutes ces « contre-cultures » en réunissant disco queens, punk rockers, no wave, rasta-rockers et early b-boys dans ses concerts... avant d’aller se finir au « loft » de Mancuso ?
Et Paris dans tout cela ? Et bien pour une fois peut-être dans l’histoire de la « pop culture », la France ne fut pas spectatrice mais actrice majeure : Gainsbourg, Le Palace, Jacno, l’exilé Francois K, et plus récemment Daft Punk, De Crécy, Garnier et la « relève » Ed Banger, Kitsuné, Institubes, Infiné... qui voit déjà se profiler un futur prometteur : Yuksek, Surkin, Brodinski, Toxic Avenger...
Musique, musique, danse, musique, danse... un peu court pour parler de « culture »... Alors si notre Social Club a bien un objectif, un désir, une utopie c’est de vous prouver au quotidien qu’on est bien au cœur d’un mouvement culturel. Avec ses dérives attendrissantes (la Tektonik), ses dérives élitistes (la minimale-minimale), ses dérives technologiques (le Serato est déjà has been...)... laissons-nous dériver avec plaisir.
Pour se faire le SOCIAL CLUB débutera son histoire via une collaboration forte avec un collectif d’architectes militants, ultra-talentueux (www.exyzt.org) jouant des architectures éphémères. Via la mise en avant de la culture graphique comme fondation de son projet avec Laurent Fétis (notre monument national !) qui invitera tous les 2 mois un artiste ou un collectif à concevoir le programme que vous tenez dans les mains. Et bien sûr en tentant de vous proposer chaque semaine une programmation pointue, alléchante, où les « historiques » permettront aux « nu comers » de se révéler .
Nos deux premiers mois sont fortement accès sur le dj’ing et le live électro, mais à l’image de Primary 1 (première signature du nouveau label de Erol Alkan), nous allons monter en puissance du côté concert pour les prochains mois, avec comme idéal à court terme d’accueillir un maximum de rendez-vous décalés (conférences, expositions, performances, festivals, thés dansants, banquets épicuriens...).
Car c’est là qu’est notre rêve de « socialisation » : une dictature de la curiosité. "
Le Social Crew.
Lieu
142, rue Montmartre
75002 Paris 2
Site web
http://www.parissocialclub.com