Le centre georges pompidou

Par · Publié le 28 août 2019 à 13h17
Le Centre Pompidou est un véritable centre culturel vivant et dynamique qui a su proposer un accès décomplexé à la culture et lui assurer un large rayonnement mondial. Avec expositions de qualité et une programmation variée et pointue qui s’adresse autant aux visiteurs d’un jour qu’aux passionnés d’art, le musée a réussi à ouvrir l'art au plus grand nombre !

LE CONTEXTE HISTORIQUE ET GEOGRAPHIQUE
Grand amateur d’art, le président Georges Pompidou souhaitait « que Paris possède un centre culturel qui soit à la fois un musée et un centre de création où les arts plastiques voisineraient avec la musique, le cinéma, les livres, la recherche audiovisuelle…». Ces mots prononcés en 1969, lancèrent le grand projet d’un centre d’art au cœur de Paris. Projet déjà impulsé par Malraux qui souhaitait créer un musée consacré au 20 ème siècle et relancer la fréquentation des collections du MNAM au palais de Tokyo. Celui d’une nouvelle bibliothèque devait aussi voir le jour afin de désengorger le site Richelieu. Suite à la destruction des Halles de Paris, le quartier pouvait accueillir de grands et nouveaux édifices. C’est sur le terrain vide du plateau Beaubourg, qui a faillit voir émerger un parking, que le Centre Pompidou réunit ces deux projets en un même espace, tout en apportant un renouveau au quartier.

L’ARCHITECTURE BEAUBOURG
Stupéfaction le 31 Décembre 1977, lorsque l’architecture tubulaire et colorée du musée se dévoile aux yeux des Parisiens. Largement décrié au moment de son inauguration, le projet de Renzo Piano et Richard Rogers est inspiré des travaux des anglais d’Archigram. Ils ont livré un bâtiment atypique, dont l’esthétique, qui n’a pas connu l’unanimité est remarquable. Le projet a été choisi parmi les 600 autres, car il n’occupait qu’une partie de l’espace et dégageait de la place pour promenades et flâneries au centre de Paris. Sa grande esplanade, nommée Piazza est devenue un lieu vivant où touristes et passants viennent assister aux animations de rues ou s’échouer le temps d’une pause ensoleillée sur sa douce pente. L’immense parallélépipède dont la structure visible de l’extérieur se présente comme un échafaudage.
Toutes les canalisations et systèmes d’évacuations et de circulations ont été installés à l’extérieur du bâtiment dans ces fameux tuyaux, afin de laisser un maximum d’espace aux œuvres et expositions. Les conduits sont dotés d’un code couleur qui révèle le fonctionnement de l’espace. Vert pour l’eau, bleu pour la climatisation, jaune pour l’électricité et rouge pour la circulation.
Ainsi sur le même principe, le grand escalator extérieur protégé par une bulle de verre, qui mène aux différents espaces d’expositions, parcourt la façade de Beaubourg. Une superbe vue sur Paris se dévoile au fur et à mesure de l’ascension. Les architectes voulaient construire un musée vivant et ludique, qui n’ait rien d’austère et d’intimidant. Pari réussi puisque des milliers de visiteurs s’engouffrent dans ses tuyaux à la découverte d’œuvres d’art et d’artistes majeurs du 20 ème siècle.


UN CENTRE CULTUREL COMPLET
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Conçu comme un forum multidisciplinaire et un centre culturel complet, sa programmation est très riche et variée. Les différents espaces sont distribués depuis son immense hall d’accueil. Sur six étages il accueille le musée et ses collections ainsi que plusieurs salles d’expositions temporaires. Deux salles de cinémas où se déroulent projections, évènements spéciaux, performances, conférences et concerts. Une bibliothèque publique, une librairie, une boutique de design, un restaurant au dernier étage, un café et une galerie pour enfants.
LE MNAM
Le musée constitué de la plus grande collection d’art moderne et contemporain d’Europe doit remanier son accrochage tous les 6 mois afin de montrer les 5 6000 œuvres qu’il possède. Exposée sur deux étages, elle embrasse les périodes 1905 à nos jours, des peintures de Vassili Kandinsky aux sculptures de Bertrand Lavier. Les œuvres exposées englobent toutes les formes artistiques : design, photo, vidéo, installation visuelle et sonore. Un catalogue regroupant les collections multimédia et vidéo est aussi en libre consultation. Dans un souci de décentralisation de la culture, le Centre ouvrira une antenne en 2009 à Metz, afin d’offrir une plus grande visibilité à toutes les œuvres que contiennent ses réserves.

LES ESPACES D’EXPOSITIONS TEMPORAIRES
Trois espaces permettent de créer l’actualité du musée chaque année. Un immense espace au dernier étage qui accueille généralement les grandes expositions monographiques ou thématiques (DADA, Sophie Calle, Los Angeles 55-85), et deux autres espaces dans la Galerie Sud au 1er étage. L’espace 315, du nom de sa superficie, est un espace plus expérimental où s’exposent uniquement des œuvres contemporaines et chaque année, les lauréats du Prix Marcel Duchamp. L’autre espace accueille des expositions autour de thèmes plus actuels ou d’artistes issus d’autres disciplines artistiques. On a pu y voir une expo sur le cinéaste Godard, le photographe Klein, le designer Starck et récemment l’architecte du centre Rogers. Le forum et le cabinet d’art graphique ou l’atelier Brancusi permettent aussi au musée de multiplier les présentations et de rester en perpétuel mouvement.

La BPI (Bibliothèque publique d’information) est gratuite et offre aux lecteurs sur trois niveaux un fond de documentation conséquent. On y accède de manière autonome, à l’arrière du bâtiment, par la rue Beaubourg. Ouvert à tous et en libre accès, vous verrez la longue file d’attente d’étudiants, chercheurs et originaux qui viennent passer leurs journées à réviser, travailler ou profiter du savoir mis à disposition pour tous.

L'IRCAM, (Institut de recherche et de coordination acoustique/musique) associé au Centre et fondé par le compositeur Pierre Boulez, dans un souci de renouvellement du langage musical. En mêlant recherche acoustique et scientifique, l’institut est à la pointe des avancées dans le traitement du son et de la musique électronique. Il organise de nombreux concerts ainsi que le festival Agora.

LA FONTAINE STRAVINSKY, sur la droite du Centre, est un hommage au compositeur de musique russe. Les sculptures aquatiques, colorées et articulées ont été imaginées par Niki de St Phalle et Jean Tinguely. Chacune illustrant une des œuvres majeures du compositeur, elles s’activent et s’animent dans le bassin pour la plus grande joie des enfants.

Informations pratiques

Lieu

19, Rue Beaubourg
75004 Paris 4

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