Ce vaste ensemble architectural construit pour l’Exposition Internationale des Arts et Techniques de 1937, devait abriter deux nouveaux musées d’art moderne.
A l’époque, ce nom désignait l’ensemble des deux bâtiments et faisait référence au quai de « Tokio » qui lui est adjacent (transformé aujourd’hui en quai de New York, ndlr). L’aile Est qui appartient à l’Etat a conservé cette appellation. Tandis que l’aile Ouest, appartenant à la ville de Paris, est devenue le Musée d’art Moderne. Située au bord de la Seine, l’immense construction est un lieu culturel important où les œuvres modernes et la création contemporaine s’exposent en grand.
ARCHITECTURE
Le palais se divise en deux corps de bâtiments identiques, qui sont reliés par une vaste colonnade de pierre blanche formant un portique qui entoure le patio central. Depuis les quais de grands escaliers mènent à l’esplanade centrale qui abrite des bassins, aujourd’hui à sec. Le quatuor d’architectes, composé d’Aubert, Dastugue, Dondel et Viard, a opté pour la mise en valeur des espaces grâce à l’apport de la lumière extérieure. Ainsi de grandes fenêtres assurent un éclairage naturel qui sublime simplement les grandes salles d’expositions. La décoration intérieure est plutôt minimale. A l’extérieur, les façades sont ornementées de quelques sculptures de Bourdelle et de bas-relief Janniot. Plusieurs projets ont vu le jour dans les murs du Palais de Tokyo et de nombreux résidents s’y sont tour à tour installés.
DANS L’AILE OUEST:
LE MUSÉE d’ART MODERNE DE LA VILLE DE PARIS ET L’ARC.
A l’époque les œuvres des artistes vivants étaient mal et peu exposées, il fut donc décidé de leur offrir un nouvel espace, d’autant plus que les cimaises du Petit Palais étaient surchargées. Pendant la Guerre les espaces de l’aile ouest avaient été aménagés en salons et accueillaient des réunions, salons et biennales d’art. Ce qui plaça le Palais au centre de l’activité artistique de l’époque et d’une effervescence insoupçonnée.
Ce n’est qu’en 1953, suite à un legs important, que la ville décida d’ouvrir son musée en regroupant remise en service, il accueille aujourd’hui les collections d’art moderne de la ville de Paris et de nombreuses expositions temporaires.les collections du Petit Palais ainsi que les œuvres provenant de donations et d’acquisitions importantes. Mais il ne fut inauguré qu’en 1961. Réouvert en 2006, après de longs mois de travaux de
L’accrochage des collections est renouvelé tous les six mois et la politique en faveur de la création contemporaine est affirmée depuis la constitution de l’ARC en 1967. Ce département (Animation, Recherche, Confrontation) s'implique résolument dans la création artistique expérimentale en s’engageant dans la constitution d’une collection de vidéos d’artistes et en soutenant la production et la diffusion d’œuvres contemporaines. Ne manquez pas l’immense fresque de 600 m2 peinte par Dufy. La fée électricité illustre l’histoire de l’énergie à travers les inventions et les avancées techniques des scientifiques.
DANS L’AILE EST: LE PALAIS DE TOKYO / SITE DE CREATION CONTEMPORAINE
Ce côté a d’abord été occupé depuis 1937 par les collections de l’Etat. Elles quitteront le Palais en 1977 pour s’installer centre Georges Pompidou, un lieu flambant neuf au cœur de Paris. Espace de transition, cette partie du Palais, n’a connu que le passage de différentes institutions et des projets éphémères. Le FNAC (fond national d’art contemporain), puis le CNP (centre national de la photographie) y ont transité pour finir l’un à la Défense et l’autre au jeu de Paume. Puis la célèbre école de cinéma Femis vient s’y installer. De là naît le projet d’un « Palais du cinéma » où se regrouperaient la cinémathèque, la Femis et la Bibliothèque -filmothèque du film et de l'image.
Finalement le projet est abandonné et le bâtiment restera inoccupé jusqu’en 1999. Le Ministère de la culture, qui souhaite mettre en valeur la création française, décide que le
Palais de Tokyo accueillira ce site de création contemporaine. En 2002, le nouveau Palais est inauguré et offre un espace réaménagé dans le style friche industrielle mais design. La programmation et la direction artistique ont été confiées au duo Jérôme Sans et Nicolas Bourriaud, remplacé depuis 2006 par le suisse Marc-Olivier Wahler. Conçu comme une véritable plateforme évolutive, les expositions, concerts, signatures, conférences animent sa programmation annuelle.
L’ouverture des espaces jusqu’à minuit souligne la volonté d’en faire un lieu vivant, accueillant et contemporain, bref un lieu qui manquait à Paris. Les autres espaces se divisent entre café, restaurant et librairie. Ils favorisent la fréquentation du lieu et la diversité des visiteurs. Le Site de création contemporaine n’occupant qu’1/4 du bâtiment, de nouveaux projets ont été envisagés pour investir ces espaces disponibles. Le Palais de Tokyo n’a donc pas fini de se transformer...