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La Rédac · Publié le 25 juin 2008 à 17h15
C'est au 18e siècle que l'histoire des Catacombes de Paris commence.
A l'origine, il y a la fermeture, après 10 siècles d'usage, du cimetière des Saints-Innocents, qui se situait dans le quartier des Halles. Son insalubrité, et son encombrement ont été à la source des cette fermeture. Alors que certains médecins de l'académie de Paris l'avaient fait signaler 200 ans auparavant (1554), ce n'est qu'en 1737 que l'Académie Royale des sciences confirma les craintes exprimées. Les plaintes des riverains, auxquelles s'ajoutait le déversement d'ordures, vinrent couronner le tout. Et en 1780, l'effondrement d'un mur accolé au cimetière de la rue de la Lingerie, qui céda sous la poussée d'une fosse commune, fut l'élément déclencheur qui permit aux autorités de décider de la fermeture du site sur le champ. Fut agrandi par la suite, à ce même emplacement, le marché des Halles qui manquait cruellement de place, et dont les étalages côtoyaient de trop près l'insalubrité du cimetière des Innocents.
La décision fut prise d'exhumer les ossements afin de les transférer dans les carrières abandonnées des alentours de Paris. Les autorités portèrent leur choix sur celles se trouvant près de la place Denfert-Rochereau, dans le 14e arrondissement, plus précisément au lieu-dit la "Tombe Issoire". C'est ainsi que nuitamment, pendant près de 20 ans, dix siècles d'ossements des différents cimetières parisiens furent transférés dans les anciennes galeries.
Dès le début du XIXe siècle, les Catacombes devinrent accessibles au public. Elles suscitèrent un grand engouement et la curiosité du public fut étonnante. Elles attirèrent un public nombreux et parfois prestigieux tels François Ier, empereur d’Autriche, qui les visita en 1814 ou encore Napoléon III qui y descendit en 1860 avec son fils, le Prince impérial.
Aujourd'hui, les Catacombes de Paris représentent un lieu de visites et d'expositions. Il s'agit de l'ossuaire municipal de Paris. Les 300 km de galeries issues de l'exploitation restent et dorment sous les sols parisiens. Elles sont interdites à la visite depuis 1955.