Interview parisienne de Léna Magnien, héroïne de Jamais Contente

Dans le film, tu te balades beaucoup dans Paris, dans quels quartiers ? 

Au New Morning, pour les répétitions avec le groupe (Aurore s'improvise rapidement chanteuse dans un groupe de rock, NDLR), dans le 11ème, au niveau du collège rue de la Fontaine-au-Roi, et... je ne sais pas où c'est, mais il y avait un tramway à côté ! Mais c'était moins pour la balade que pour les immeubles. 

Du coup, quel est le rapport d'Aurore à la ville ? Elle qui, à 13 ans, paraît si indépendante...

Oui, d'ailleurs, j'aimerais bien l'être autant ! Enfin, je le suis aussi, mais Aurore peut prendre ses affaires et s'en aller sans que cela lui pose plus de problèmes que ça (rires). J'aimerais avoir autant de liberté. Qui va l'empêcher de sortir ? 

Est-ce représentatif de ce que peut faire une toute jeune Parisienne ? 

Je ne sais pas... Moi, c'est ce que je fais et faisais, donc oui, pour moi c'est représentatif. 

Est-ce qu'Aurore est la voix d'une génération ?

Oh je pense qu'Aurore est la voix de plus d'une génération. Elle touche les mères, et tous ceux qui se retrouvent dans le personnage d'Aurore. Tous les adultes ont eu des "moments Aurore". 

Quel est ton meilleur souvenir de tournage, plutôt en intérieur ou dans la rue ? 

Plutôt à l'intérieur car c'était toutes les scènes de répétition, ainsi que les scènes devant le New Morning. 

Les autres acteurs sont-ils devenus tes amis ? 

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Oui, le tournage s'est super bien passé ; avec les trois garçons, on continue à se voir. Avec Alex Lutz, on s'est très bien entendu... Il n'y avait pas de côté trop professionnel ou de répartition adultes/enfants.

Quel était ton rapport à la musique avant le film ? 

Je n'étais pas vraiment portée sur les concerts... C'est plutôt venu après. Pas spécialement après le tournage, mais je me suis mise à écouter beaucoup de musique. J'aimais un chanteur particulier à la fois : j'ai eu une période Claude François, une période Michael Jackson, une période Sia. Je me concentre toujours sur un musicien, et, en ce moment, c'est La Femme. En tout cas, ce n'est pas le film qui m'a orientée vers la musique, car si le film m'a appris des choses, c'est plus du côté du jeu, des personnes que j'ai rencontrées. 

J'ai trouvé certaines répliques particulièrement drôles, toujours les tiennes. Improvisais-tu parfois ? 

Oui, surtout sur les scènes de répétition, il y avait pas mal d'impro', de mon côté et chez les garçons aussi. J'ai eu des moments d'improvisation également dus à des blocages, du coup Emilie (la réalisatrice, NDLR) me disait de la reprendre avec mes propres mots. 

Du coup, préfères-tu improviser ou avoir un texte ? 

Improviser, c'est plus drôle ! 

Pour finir, revenons à Paris : quelle Parisienne es-tu ? Quels sont tes endroits fétiches ? 

J'aime beaucoup le Marais, et le 11ème, où je vis et qui est super vivant. Quelle Parisienne je suis ? Eh bien, je sors beaucoup. En fait, dès que j'ai une occasion de sortir, je sors. Pour me balader, retrouver des amis, faire la fête... Je suis une Parisienne un peu parigote on va dire. Un peu celle qui sort et qui se promène, et que ce soit dans mon attitude et dans mon style, on me dit souvent que je suis une parigote. Aurore est parigote sans s'en rendre compte, moi je sais que je suis parigote. 

Merci !