Wardi, long-métrage du réalisateur norvégien Mats Grorud, sort en salles le 27 février 2019. Un film qui se concentre sur Wardi, jeune réfugiée du camp de Burj El Barajneh qui tente d'en savoir plus sur son passé, sous le prisme du conflit israélo-palestinien.
Le conflit israélo-palestinien vu à travers le regard de l'enfance... Voici ce que propose le réalisateur norvégien Mats Grorud avec Wardi, long-métrage d'animation dont la sortie est prévue en salles le 27 février 2019. Un film qui s'inspire de la vie et des rencontres du réalisateur, qui prend pour point de départ le travail de sa mère en tant qu'infirmière au Liban pendant la guerre, pour ensuite se poursuivre avec son expérience personnelle au sein du camp de Burj El Barajneh.
Un long-métrage qui met ainsi en avant des personnages authentiques, inspirés en grande partie de la vie et de l'histoire des amis du réalisateur qui donne ainsi à son film une dimension biographique forte.
Synopsis :
Beyrouth, Liban, aujourd’hui. Wardi, une jeune Palestinienne de onze ans, vit avec toute sa famille dans le camp de réfugiés où elle est née. Sidi, son arrière-grand-père adoré, fut l’un des premiers à s’y installer après avoir été chassé de son village en 1948. Le jour où Sidi lui confie la clé de son ancienne maison en Galilée, Wardi craint qu’il ait perdu l’espoir d’y retourner un jour. Mais comment chaque membre de la famille peut-il aider à sa façon la petite fille à renouer avec cet espoir ?
Wardi est un long-métrage utilisant un point de vue intéressant, celui de l'enfance, pour raconter une histoire dure, celle de la "Nakba", le jour de la "catastrophe" ou de nombreux Palestiniens ont été contraint à l'exil après la création de l'Etat d'Israël. Un film sensible et touchant qui ne tombe pas dans le parti pris grâce à ce regard innocent de l'enfance, qui a tout à apprendre de la vie.
Une quête initiatique pour la jeune Wardi qui, au fil de son ascension - au sens propre du terme - dans le camp de réfugiés de Burj El Barajneh, et en questionnant son entourage, va découvrir l'histoire de son peuple. On apprécie tout particulièrement l'utilisation de différentes techniques d'animation qui structure ici la narration sans que l'on perde le fil. On passe ainsi du passé au présent en un tour de main, de façon assez naturelle.
Un film bienveillant, cohérent et fluide dans sa structure, et qui mérite de faire un détour en salles pour découvrir un pan de l'histoire pas forcément connu de tous.