Les amateurs de cinéma espagnol file découvrir Madre, dernier long-métrage de Rodrigo Sorogoyen, en salles le 22 juillet 2020. Un drame mettant en scène Anne Gosigny (Abdel et la comtesse, At Eternity's Gate...), Alex Brendemühl (Django, Petra...), Frédéric Pierrot (Persona non grata, Hors Normes...) ou encore Marta Nieto dans le rôle d'Elena, une mère de famille qui part à la recherche de son fils disparu à l'âge de 6 ans... jusqu'à ce qu'elle rencontre un adolescent lui faisant penser à lui.
Un thriller franco-espagnol haletant, présenté à la Mostra de Venise 2019 et pour lequel Marta Nieto a reçu un prix, celui de la meilleure actrice de la section Orizzonti. A l'origine prévu en salles le 29 juillet, le film se voit ainsi avancer d'une semaine. Une bonne nouvelle pour les cinéphile qui pourront découvrir le film plus tôt.
Dix ans se sont écoulés depuis que le fils d’Elena, alors âgé de 6 ans, a disparu. Dix ans depuis ce coup de téléphone où seul et perdu sur une plage des Landes, il lui disait qu’il ne trouvait plus son père. Aujourd’hui, Elena y vit et y travaille dans un restaurant de bord de mer. Dévastée depuis ce tragique épisode, sa vie suit son cours tant bien que mal. Jusqu’à ce jour où elle rencontre un adolescent qui lui rappelle furieusement son fils disparu…
Critique :Madre est un long-métrage qui marque les esprits par plusieurs points. À commencer par sa photographie au diapason, jouant avec brio sur l'intensité narrative et la solitude du personnage d'Elena, tout particulièrement mise en avant à travers ses cadrages. Un film qui permet de plonger au cœur des turpitudes de la jeune femme avec une certaine aisance, créant une fluidité unique, entrecoupée de quelques longs silences qui en disent autant que les dialogues.
Un long-métrage qui marque également par son histoire et sa puissance tragique, à travers de nombreuses scènes très fortes. En tête de celles-ci, la toute première du film autour de l'enlèvement du fils d'Elena, que le spectateur prend de plein fouet, tout comme l'héroïne, à travers le combiné de son téléphone. En revanche, hormis cette première scène d'une rare intensité, on regrette peut-être une mise en scène un peu uniforme, faisant retomber la vapeur, mais c'est pour mieux surprendre le spectateur en proposant une fin des plus intrigantes. Un film à l'esthétisme certain à découvrir cet été.
Dates et Horaires
Du 22 juillet 2020 au 29 juillet 2020