Lors du 75e Congrès de la Fédération nationale des cinémas français, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot a annoncé une série de mesures exceptionnelles, visant à soutenir la filière cinématographique, qui souffre de la crise économique créée par le Coronavirus. Une partie de ces mesures reposent sur le plan France Relance, présenté par le Premier ministre le 3 septembre dernier. Ces mesures complètent également celles prises pour le secteur de l’audiovisuel, dévoilées le 17 septembre 2020 aux Folies Bergères à Paris.
Ce plan d'action en faveur des cinémas, dévoilé dans un communiqué du gouvernement, comprend deux volets. D'une part, le CNC, le Centre national du Cinéma et de l'Image Animée, reçoit un fonds exceptionnel de 50 millions d'euros, qu'il doit utiliser afin de « compenser les pertes de recettes de billetterie restant à charge des salles de cinéma du fait de la baisse de leur fréquentation de septembre à décembre 2020. »
D'autre part, le plan France Relance prévoit, lui aussi, l’affectation de 165 millions d’euros au CNC. Dans cette somme, on compte 60 millions d’euros, destinés à réarmer le CNC, en compensant intégralement ses pertes nettes de recettes fiscales affectées. Cette somme permet de garantir le maintien à leur niveau actuel de l’ensemble des dispositifs d’aide à la création et à la diffusion. Les 105 millions d’euros restant doivent financer de nouvelles mesures exceptionnelles.
Ces mesures, détaillées dans le plan de relance du gouvernement, prévoient une répartition de l'argent comme suit :
Le but, pour Roselyne Bachelot, est de permettre « à tous les acteurs de la création audiovisuelle et cinématographique de préparer une reprise durable et pérenne de leur filière. »
« La mobilisation de l’Etat est plus essentielle que jamais pour soutenir nos filières cinématographique et audiovisuelle qui sont durement frappées par la crise. Nous devons œuvrer pour préserver un secteur économique qui crée de la richesse partout en France, mais aussi pour conforter notre capacité à créer, diffuser et exporter des œuvres qui reflètent notre identité dans toute sa complexité et sa richesse », conclut la ministre.