Il avait été projeté en catimini au dernier Festival de Cannes, une séance de minuit, hors-compétition, lors des derniers jours de l'événement. Résultat : Rebel est injustement passé inaperçu. Pourtant, c'était l'un des très bons films de la sélection. En revenant en Belgique, leur pays d'origine, les cinéastes Adil El Arbi et Bilall Fallah se sont attaqués à un sujet d'envergure dans la ville où ils ont posé leurs caméras : le terrorisme islamique à Molenbeek. Le film suit en parallèle deux frères, Kamal, jeune rappeur qui décide de se rendre en Syrie pour aider les victimes de la guerre, mais qui se retrouve embrigadé par l'Etat islamique et Nassim, encore un enfant, resté à Molenbeek, qui devient une cible de choix pour les recruteurs de Daesh. Au cinéma le 31 août 2022.
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Habitués aux blockbusters d'envergures (Bad Boys For Life, la série Ms Marvel et le récemment annulé Batgirl), Adil et Bilall, comme ils se font appeler, parviennent à mêler le très spectaculaire et le très intime, pour un résultat saisissant. D'un côté, les remords de Kamal, broyé par la machine terroriste qui l'oblige à tourner des clips à la gloire de Daesh. De l'autre, l'endoctrinement cruel de son frère, pour qui Kamal est un héros. Lors de ses scènes de guerre, le film est suffocant, lors de celles à Molenbeek, il est déchirant. Malgré quelques longueurs, de fantastiques idées de mise en scène le traversent. C'est à la fois un film de guerre, un drame familial et même une comédie musicale, le temps de trois scènes remarquables (les meilleures du film) où Kamal rappe son désespoir.
La bande-annonce :