On a beaucoup parlé de Rodéo, le premier film de Lola Quivoron, après avoir été sacré coup de cœur du jury au dernier Festival de Cannes, dans la section Un Certain Regard, mais ce n'était pas pour ses qualités, ni pour ses défauts, ni même en sa qualité de film. Le long-métrage a été souvent associé à la pratique des rodéos urbains, et au scandale qu'ils suscitent, alors qu'il parle d'un tout autre sujet. Qu'en est-il réellement ?
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On y suit Julia, une jeune femme passionnée de moto qui fait la rencontre d'un gang de motards adeptes du cross-bitume, qui la font rentrer dans leur bande, et dans leurs trafics. Seule femme dans un milieu très masculin, elle ne cesse de se battre pour prouver sa légitimité et se défendre des coups bas qu'elle subit. Dans cette histoire, le rodéo n'est qu'une toile de fond, à peine esquissée en introduction de l'œuvre. Le long-métrage évoque plutôt un récit initiatique, résolument féministe et inspiré des films de gangsters tels que Scarface et consort.
Rodéo n'est pas exempt de défauts, mais l'énergie qu'y insuffle Lola Quivoron fait plaisir à voir, tout comme la galerie de personnages secondaires, souvent très attachants. Reste que le film n'est ni moralisateur, ni complètement détaché de son sujet, qu'il sait dangereux et touchy. Pour s'en rendre compte, le mieux reste d'aller voir le film à sa sortie en salles, le 7 septembre 2022.
La bande-annonce :