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· Publié le 17 février 2011 à 20h49
Adepte ou non de science fiction, Tron l'Héritage est sur toutes les lèvres. Promotion monumentale, dernière sortie 3D du moment, bande son signée Daft Punk, Tron fait beaucoup de promesses. Trop ?
Il n'est pas indispensable d'avoir vu le premier volet, intitulé sobrement Tron, pour courir voir celui-ci, intitulé un peu moins sobrement Tron Legacy. Les quelques faits à connaitre sont énoncés assez simplement, la trame basique s'annonce donc accessible. Sam Flynn est un jeune homme de 27 ans. Il se retrouve aspiré dans un monde parallèle alors qu'il tente de résoudre l'énigme de la disparition de son père, un célèbre créateur de jeux vidéos.
Lunettes sur le nez, nous voilà donc lancés pour 126 minutes de film ; 126 min qui, pour la plupart, ne nécessitent pas cet attirail ophtalmique.
D'entrée de jeu, le spectateur comprend qu'il ne va pas être gêné par la prose des personnages. Les dialogues sont ce qu'ils sont, pas très éloquents. (20h56 : « Un chien c'est cool » dit Kevin. 21h24 : « Tu joues avec ma zenitude bonhomme » dit encore Kevin à Sam). Le suspens n'est pas non plus à son comble. L'opposition manichéenne, la quête de la perfection contre l'imperfection, sont autant de dualités universelles menées sans grande conviction dans cette épopée très virtuelle. Si la bande originale aide à maintenir une certaine dynamique, le tout reste un peu brouillon.
Peut-on dire malgré tout que les images se suffisent à elles-mêmes ? Car c'est bien visuellement que Tron va puiser toutes ses émotions. Le cyber univers dans lequel Sam retrouve son père est aussi saisissant que fascinant. L'esthétique est léchée jusque dans les moindres détails. Tron Legacy est spectaculaire et, comme beaucoup de films de son envergure, les effets spéciaux prennent le pas sur le scénario : il est donc tout aussi incontournable de par sa technologie qu'il est prévisible du point de vue du dénouement.
Ne vous reste plus qu'à trancher sur cette nouvelle dualité à partir du 9 février...