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· Publié le 14 septembre 2011 à 12h39
Q est parmi les films les plus attendus selon Allo Ciné, c’est aussi l'une de nos sélections de la rentrée. Vous vous demandez sans doute pourquoi. Tout simplement parce qu’un titre pareil ne laisse pas indifférent, c’est peut-être la raison même qui vous pousse à lire ces quelques lignes. Quoi qu’il en soit, quitte à faire des choix, quitte à prendre des risques, autant que ce soit pour de vrai. Sachez d’avance que le titre ne ment pas. Q parle de cul, montre des culs, une vraie histoires de cul(s) en somme.
Inutile d’aller au cinéma en pensant voir une histoire d’amour agrémentée de quelques scènes de fesses, ça et là. Vous y verriez plutôt des histoires de fesses agrémentées de quelques scènes d’amour, ça et là.
Q c'est un peu un film porno grand public : pas d’acrobaties insensées ni de situations complètement caricaturales mais du rocambolesque, des images brutes et des mots crus, des respirations haletantes et des peaux moites, des gémissements parfois gênants, des moments d’intimité et des relations compliquées.
Les personnages, la protagoniste Cécile surtout, est en quête de plaisir, sans complication, sans attachement, sans ses tourments ni ses inconvénients… L’amour a quelque chose de complexe dans cette histoire, où s'entremêlent d'autres histoires, quelque chose d'inaccessible. Le sexe au contraire, est plus facile : à la fois à obtenir et à entretenir. Un peu comme dans la vie ?
Q inverse les rôles. Ce n'est pas l'amour qui occupe la première place à l'écran même s'il demeure indirectement omniprésent, c'est bien le sexe.
Q nous rappelle que si le sexe est simple, l'amour est complexe ; Si les rapports physiques sont aisés, les rapports émotionnels sont compliqués. Ici l'amour ne succombe pas à un battement de cils ou à un regard, les sentiments sont presque tabous contrairement au sexe qui est évident.
Laurent Bouhnik replace le sexe dans sa dimension de plaisir et de désir et semble ainsi nous inviter à repenser ses fonctions en transgressant cette pudeur qui nous pousse à marginaliser le sujet.