Cette semaine au cinéma, les Infidèles. Un tout autre rôle pour " the artist " national Jean Dujardin, aux côtés d'un Gilles Lellouche plus en forme que jamais.
Après le succès sans précédent de «
The Artist », on en vient à se dire que, tout ce que touche
Jean Dujardin pourrait bien se transformer en or. D’ailleurs, avant même de connaître les résultats des Césars et autre récompense en
ars, la rédaction, comme très certainement un bon nombre d'entre vous, avait déjà envie de les voir à l’action «
les Infidèles ». C’est dire le pouvoir de persuasion de notre joyeux trublion.
Sur le principe de
Paris je t’aime,
Les Infidèles, est une succession d’histoires, basée non plus sur le thème de l’amour mais de l’adultère. Sept sketchs, sept réalisateurs :
Emmanuelle Bercot et sa
Question,
la Bonne conscience de
Michel Hazanavicius ou encore
les Infidèles Anonymes d’
Alexandre Courtès… Chacun y va de son interprétation de l’infidélité et choisi de traiter le sujet de manière personnelle avec un ton et une durée propres. Ainsi, le point déterminant du film n’est pas son humour comme on aurait tendance à l’imaginer mais bien la dynamique apportée par ces sept portraits. Parfois drôles, parfois pathétiques voire sordides, ces anecdotes présentent des personnalités, des situations cocasses ou dramatiques qu’il faut appréhender au second degré.
L’idée somme toute originale, se laisse pourtant vite rattraper par la caricature. Certaines saynètes manquent quelque peu d’inspiration, dans les faits, les traits ou les issus. Or s’il est un domaine où rivaliser d’imagination est largement encouragé c’est bien le mensonge et donc l'infidélité. Il faut être à la fois crédible et créatif. C’est un peu le contraire de ce qu’il se passe ici.
Les Infidèles manquent de ce pouvoir de persuasion qui nous donnerait envie de les suivre dans leurs tribulations extra-conjugales.
Heureusement, le duo
Dujardin-Lellouche fonctionne à merveille. Leur complicité fournit ce qu’il manque au film, de la conviction. Le rôle d’
Alexandra Lamy est également l’une des bonnes surprises. Il est aussi agréable que surprenant de la voir donner la réplique à
Jean Dujardin dans un registre tout autre que celui qu’on leur connait. Leur performance, juste et sincère, nous donnerait presque envie de voir cette histoire se prolonger. D’autres comédiens sont également là où on ne les attendait pas, comme
Guillaume Canet et
Sandrine Kiberlain. Le casting ne s’arrête pas là :
Manu Payet,
Géraldine Nakache,
Isabelle Nanty donnent eux aussi la réplique à nos deux Infidèles préférés,
Jean Dujardin et
Gilles Lellouche.
Cette aventure cinématographique est donc à découvrir comme une parenthèse sympathique pour retrouver cette jolie bande d’acteurs que l'on prend décidément goût à suivre quoi qu'il arrive. Et pour cause, le septième art français lui doit bien de sa fantaisie et de son effervescence.