Avez-vous remarqué qu'il n'y a pas eu lundi, comme à l'accoutumée, notre chronique ciné... Nonobstant cette absence, cela ne veut pas dire que nous n'avons pas travailler. En fait, nous avons suivi une nouvelle logique. Puisque cette semaine Abel Ferrara raconte la fin du monde sur grand écran, alors nous avons décidé de programmer cet article, 4h44 avant cette fin du monde présumée. Vous suivez ? Il est donc minuit. En attendant le moment fatidique d'imploser ou d'exploser que sais-je, mais surtout d'ironiser, prenez le temps de connaître une nouvelle version cinématographique de cette catastrophe fantasmée.
Abel Ferrara nous raconte les dernières heures qui séparent un couple de la fin du monde. On se retrouve dans l'intimité de leur appartement new-yorkais, à attendre comme eux, que quelque chose se passe. Les écrans, ordinateur, télé, portable, sont omniprésents. On ne voit pas tant ce qu'il se passe à l'extérieur, sinon à travers le spectre de ces images multimédias. A l'intérieur : elle peint, lui s'énerve, s'interroge, cherche des responsables. Entre les deux : ils font l'amour. S'ils ont l'air relativement sereins ou feignent de l'être, la situation dégénère, un peu. Ils s'engueulent. Lui veut retourner à ses démons et attendre la mort défoncé. Elle change trois fois de tenue et attend son sort avec dignité.
Comment juger qui a raison et qui a tort ? Comment occuperions-nous, nous aussi, nos dernières heures de condamnés ? 4h44 Dernier jour sur terre n'apporte pas réellement de réponse mais qu'importe, comme nous le dit Skye juste avant la fin " nous sommes déjà des anges ".