Au milieu des plantes et des fleurs, Calvin s’occupe de sa grand-mère avec une douceur généreuse : il lui caresse la tête, lui parle doucement, dort avec elle. Il est aussi amoureux d’une étudiante en arts plastiques, à qui il pense souvent, dérouté et inquiet. Image d’une Colombie désemparée mais pleine d’espoir, Calvin passe tout son temps avec Ras, plus sauvage et indiscipliné, avec qui il élabore des projets de street art.
Los Hongos signifie les champignons : Ras et Calvin sont comme des champignons, ils poussent au milieu de la pourriture, ou plus exactement, dans un milieu plus ou moins hostile à la liberté de créer. Entravés par la pauvreté mais stimulés par un milieu alternatif accueillant, Ras et Calvin parviennent tant bien que mal à exprimer leurs idées : le film les accompagne dans la conception d’une grande fresque qui fait honneur aux femmes du Printemps arabe, montrant avec un certain optimisme une communauté mondiale des envies de révolte.
Ce tandem d’amis est filmé avec une émotion silencieuse : Oscar Ruiz Navia a choisi de rendre hommage à sa ville natale, Cali, en prenant beaucoup de réel (véritables personnages, décors et habitudes) pour construire un film pas si réel que ça, très esthétique, parfois abstrait, et qui se finit comme une ode à la jeunesse et à la liberté.
Bande-annonce :
Informations pratiques :
Los Hongos
En salles le 27 mai 2015