"Assis-toi sur moi" demande, les yeux suppliants, Evelyn à son amie Cynthia. Elles s’aiment comme des folles mais leur amour repose sur une relation sadomasochiste : ne cessant de recommencer, chaque jour, un scénario de soumission et de domination, Evelyn et Cynthia entretiennent l’idée que la mise en scène est la plus belle manière de séduire l’autre. Mais cela demande bien des efforts, efforts qui viendront à bout de l’une d’entre elles…
Si l’histoire de The Duke of Burgundy étonne, la fascination naît surtout de son esthétique baroque et hallucinatoire : le réalisateur Peter Strickland plonge régulièrement le spectateur dans des images kaléidoscopiques d’insectes (les deux femmes sont entomologistes), de plantes, de visions enfumées. Les décors et les costumes suggèrent un univers de conte, un conte sans âge et sans morale, un conte qui serait une déclinaison complexe de sensualité et de cauchemar.
C’est très beau et très bizarre. Baudelaire, Théophile Gauthier et Odilon Redon semblent les inspirateurs de ce délire cinématographique…
Bande-annonce :
Informations pratiques :
The Duke of Burgundy
En salles le 17 juin 2015
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