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La Rédac · Publié le 11 juillet 2008 à 10h53
Le réalisateur russe Timur Bekmambetov, auteur des précédents "Night watch" et "Day watch", se devait de passer par la case Hollywood, avant de lancer le troisème volet de sa trilogie. Pour faire ses preuves auprès des maisons de production, mais aussi auprès de ses fans véritblement marqués par ses précédents films.
SYNOPSIS: Adaptation d'un comic-book, écrit par Mark Millar et J.G.Jones. Wesley Gibson est un citoyen lambda, comptable pour une grande société, à Chicago, écrasé par sa direction et par la vie qu'il mène. Trompé par sa petite amie qui se "tape" son meilleur ami, et sujet à des crises d'angoisse chroniques qu'il étouffe en se bourrant de médicaments, sa misérable existence bascule le jour où il rencontre une certaine Fox. Elle lui apprend que son père, qui l'a abandonné alors qu'il n'était qu'un enfant, est l'un des plus grands assassins au monde, et qu'il a été tué la nuit précédente, en haut de l'Empire State Building. Wesley se voit engagé dans une confrérie d'assassins à laquelle appartenait son père, afin de le venger.
DATE DE SORTIE: 16 juillet 2008
REALISATEUR: Timur Bekmambetov
ACTEURS PRINCIPAUX: James McAvoy, Morgan Freeman, Angelina Jolie
Le film débute à peine et déjà le metteur en scène veut nous prouver toute sa classe, et toute la démesure qu'il souhaite incorporer dans son film. Un règlement de compte entre "super assassins" nous met immédiatement dans le bain, et introduit l'esprit du film: effets visuels impressionnants, plans ralentis multiples qui mettent en scène les "super pouvoirs" des protagonistes, retours en arrière et autres tirs incurvés... Beaucoup d'audace, qui donne un avant goût de ce que va être le film.
Cette mise en bouche visuelle a pour objectif de nous faire patienter jusqu'à la présentation du personnage principal. Enfin, c'est tout de même avec plaisir qu'on découvre Wesley Gibson. Un petit air de "Fight Club"? Complètement. Une voix off nous présente son personnage, sa pauvre existence étouffante et proche de la misère sociale, son manque d'ambition. Stéréotype de la victime qui se laisse marcher sur les pieds, et qui s'en excuse. Une copie conforme du film de David Fincher? Pas du tout. Le montage est original et audacieux, on rigole. L'humour y est là bien plus présent que l'analyse sociologique de la société américaine et de la façon dont certains êtres s'y retrouvent broyés. En effet, le talent de ce jeune acteur, James McAvoy, plus connus pour ses interprétations sentimentales que musclées, fait la différence. Le personnage se moque de lui même, et tout ce qui l'entoure lui fait comprendre qu'il n'est qu'un gros "naze". Une introduction à laquelle on ne s'attendait pas, et qui nous conforte dans l'idée que Bekmambetov veut rester original même dans ce type de film, qui, de nos jours, semble être tout ce qu'il y a de plus banal: Le "Comics-movie" (Iron man, X-men, Hulk, Spider man, les 4 fantastiques…)
On s'amuse pendant cette première heure. Les effets visuels sont impressionnants, et l'arrivée d'Angelina Jolie les sublime (elle participe d'ailleurs à l'une des scènes les plus spectaculaires du film). Malheureusement, le déroulement perd énormément en originalité, et on tombe dans l'histoire classique du film d'action du comic-book, ce qui signifie: Rencontre, recrutement, entrainement, révélation, combat, trahison, vengeance…
Le moins que l'on puisse dire c'est que le réalisateur ne s'embarrasse pas des préoccupations scénaristiques de la mise en place de cette fameuse histoire. Tout est clair dès le début.
Un film qui plaira beaucoup aux fans du genre, un style cinématographique loin de toutes vraisemblances, qui a pour vocation d'en mettre plein les yeux. Un spectacle avant tout.