Partir en vacances. Ainsi commence Orage, dans l’habitacle d’une voiture où tout le monde est à peu près énervé, tendu, quoique bien coiffé et d’une bourgeoisie bien sous tous rapports. Les vacances semblent absolument nécessaires ; dommage qu’elles commencent si mal… Un embouteillage d’abord, un orage, puis les flics qui contrôlent les voitures à la recherche d’un meurtrier. Bloquée dans un hôtel pour la nuit, la petite famille se retrouve éclatée dès les premières minutes, abandonnée par la mère qui court boire des whiskys au café du coin et qui se retrouve finalement en cavale avec le meurtrier recherché.
Orage raconte donc un dérapage : une mère alcoolique qui se prend tout d’un coup d’affection pour un homme dont la vie vient d’être bouleversée. La fuite en avant commence, tout droit jusqu’au désastre. L’argument est bien mené et on est passionné par cette histoire qui semble à la fois familière et atypique ; surtout, les acteurs sont excellents.
Marina Foïs est parfaite, comme toujours, en jolie femme habitée de fantômes dévorants. Sa présence est si forte qu’elle éclipse presque le jeu taiseux de Sami Bouajila. On les regarde se débattre comme à travers une vitre, comme s’ils étaient des insectes sur le point de mourir ; leur humanité est bouleversante et l’expérience d’Orage tient du trauma. Leur vie ratée semble si proche de ce qui peut arriver à tout le monde…
Bande-annonce :
Informations pratiques :
Orage
En salles le 7 octobre 2015