S'il n'y a pas d'image de l'horreur, comment en parler ? En la fabriquant tout seul, répond Rithy Panh. Le réalisateur de L'Image manquante a construit tout un petit monde en glaise pour reconstituer l'image de ses souvenirs. Filmant ses mains en train de modeler et de sculpter, reconstituant des scènes vues, mêlant à cela quelques rares images d'archive, il propose une lecture du souvenir d'une infinie tristesse.
Figurines et décors mesurent quelques centimètres de hauteur, sont aussi discrets et modestes que la douleur est grande. Le souvenir des massacres qui ont marqué la vie de Rithy Panh est évoqué avec une clarté et une simplicité qui appelle au devoir de mémoire, rien de plus, rien de moins. Se rappeler que le 17 avril 1975, alors qu'il n'avait que 13 ans, les Khmers rouges sont entrés dans la capitale du Cambodge et ont détruit tout espoir de vivre en paix. Se rappeler des bruits, des paroles, des visions ; car l'oubli ne mène qu'aux erreurs répétées...
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L'Image manquante
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