A l'occasion de la Légion d'honneur qu'elle a reçue la semaine dernière, retour sur la carrière de la créatrice Agnès b.
La carrière d'Agnès Troublé ne commence pas, comme on pourrait se
l'imaginer, dans des ateliers de couture, mais au sein du magazine
Elle, où elle occupe le poste de rédactrice mode. Elle devient ensuite styliste chez Dorothée
bis, puis en 1973, à l'âge de 32 ans, elle lance sa propre marque " agnès b. " du nom de son ancien mari,
l'éditeur Christian Bourgeois.
Elle ouvre sa première boutique, rue du Jour, en 1975. Ses vêtements
aux coupes simples mais travaillées plaisent immédiatement aux clients
parisiens pour leur élégance et leur sobriété. Le fameux petit cardigan à pressions qui a fait son succès est encore aujourd'hui l'emblème du " style Agnès
b. ". Il a même fait l'objet d'une exposition en 1996 au Centre
Pompidou.
Après les gammes femme et homme, Agnès se lance dans les cosmétiques, et intègre le Club des Créateurs de Beauté, un regroupement de marques de produits de beauté qui vendent par correspondance. Les boutiques agnès b. sont présentes aux quatre coins du globe ; En 2006, la marque comptait plus de 150 boutiques en Asie, une quarantaine en Europe (dont trente en France) et six aux Etats-Unis.
Outre la création, agnès b. se passionne pour l'art. En 1984, elle crée la Galerie du Jour, rue Quincampoix à Paris. Elle y expose des photographes, mais se montre également précurseur dans la reconnaissance de l'art urbain, en exprimant son goût pour le graff. Elle est la première à montrer des plasticiens comme Claude Lévêque, des photographes comme Nan Goldin ou Martin Parr. Agnès possède aussi une société de production cinématographique, Love Streams Productions, et tournera son premier film, dont elle a signé le scénario, début 2010. Le 12 avril dernier, elle est élevée au grade d'officier de la Légion d'honneur.