Von Engelswacht organise, du 15 au 17 avril 2011, une vente publique de vêtements, bijoux et accessoires de jeunes créateurs. Plus qu’un showroom, Von Engelswacht est un véritable intermédiaire entre les créateurs et les professionnels de la mode. Sortiraparis est allé rencontrer Alicia Birr, fondatrice de cette toute jeune entreprise, ce pourrait être là le début d’un nouveau concept.
Depuis quand Von
Engelswacht bureau de mode existe-t-il ?
Alicia Birr : J’ai créé l’entreprise il y a un an et demi. Au
départ je n’étais pas du tout dans le milieu de la mode, je travaillais dans la musique. Donc c’est vraiment, un changement de cap dans ma vie.
D’où vient le nom « Von
Engelswacht » ? Et qu’est-ce que ça signifie « bureau de mode » ?
A.B. : C’est tout simple,
Von Engelswacht est mon nom de famille ! En fait c’est Birr
Von Engelswacht. Pendant longtemps j’ai cherché un nom parce que je trouvais que
mon nom faisait long et compliqué à prononcer. Mais vu que rien ne me
convenait, j’ai décidé de garder Von Engelswacht et j’ai rajouté « bureau
de mode » pour que ce soit simple à retenir. Après… « bureau de mode », c’est un terme qui définit très
bien ce qu’on fait ici. Certes c’est un showroom,
mais derrière il y ’a aussi un atelier pour que les créateurs aient un vrai espace
pour travailler. Certains n’en n’ont pas et travaillent chez eux, alors c’est
difficile de concilier vie privée et travail. Et puis, je suis présente sur
tous les aspects non-créatifs : trouver des partenariats, faire du
co-branding (ndlr partenariat entre deux marques), communiquer auprès des
agences de presses, des journalistes, démarcher les enseignes de prêt-à-porter.
Il y a toute la trésorerie et tout l’aspect financier qu’il faut gérer aussi !
Donc l’expression correspondait bien, en plus en regardant sur internet j’ai vu
que ça n’avait pas encore été utilisé donc c’était parfait !
Comment vous est venue
l’idée ?
A.B : Alors j’avais beaucoup d’amis créateurs autour
moi et je voyais qu’ils avaient des difficultés à se faire connaître. C’était
aussi à un moment de ma vie où je voulais changer d’orientation professionnelle.
Et puis j’avais envie de les aider, donc je me suis lancée dans le projet.
Combien de créateurs
suivez-vous ? Et comment les choisissez-vous ?
A.B. : Il y a cinq créateurs, dont la plupart sont des
amis, après ce sont des rencontres. Si je m’entends bien avec la personne et si
je pense que ses créations peuvent intéresser les boutiques, alors c’est bon !
Mais maintenant que le bureau de mode commence à être connu, les artistes viennent directement
vers nous.
Ce sont des pièces
très originales, voir extravagantes, comment le marché français réagit-il ?
A.B : Il est clair que le marché français est assez
frileux… Les boutiques n’osent pas aller vers l’originalité et font rarement
confiances aux jeunes créateurs. Donc on travail surtout avec des Japonais, des
Portugais ou des Espagnoles qui sont très demandeurs. Pour se faire connaître,
on a collaboré avec des artistes comme Yelle ou Emilie Simon, qui ont portés les
créations sur scènes ou dans leurs clips. Donc c’est un vrai coup de pouce aussi !
Existe-t-il d’autres « bureau
de mode » à Paris ?
A.B. : A priori je suis la seule sur ce concept… Il y a
des bureaux de presse, mais c’est simplement des relations de presse. Ce n’est
pas aussi diversifié qu’ici.
Propos recueillis par
Lydie Bureau.