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· Publié le 9 septembre 2008 à 10h18
"Tanguera", un spectacle chorégraphique s'accouplant avec la comédie musicale, à l'affiche du Théâtre du Châtelet à Paris jusqu'au 21 septembre, est une plongée dans l'univers machiste et violent du Buenos Aires du début du XIXe siècle, sublimé par l'esthétique du tango.
Du rythme, de subtils jeux de lumières, peu de temps faibles et quelques temps forts font de "Tanguera", malgré de petites fautes de goût, un spectacle de qualité, dont les clous sont les duos de danse sulfureux entre le "mac", Gaudencio (incarné par Oscar Martinez Fey, maître de ballet de la troupe) et sa victime, Giselle (Gabriela Amalfitani).
L'emploi à bon escient de la technique de l'arrêt sur image - les danseurs se figeant à de brefs moments afin d'appuyer le trait - apportent un supplément d'intensité dramatique à certaines scènes d'une histoire tragique ayant pour décor le quartier de La Boca, son bordel, sa place, sa rue sombre, théâtre de règlements de compte.
La musique propose des tangos très arrangés, flirtant avec le jazz, la musique cubaine ou le music hall où s'illustre particulièrement Fabian Dario Zylberman (saxophone, flûte, clarinette), au sein d'un ensemble de 14 musiciens.
Information AFP