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· Publié le 8 septembre 2008 à 11h24
Portes qui claquent, quiproquos en cascade... Rien ne manque à cet imbroglio moderne autour du mensonge. Serge (Eric Savin), journaliste ringard, chômeur, mal dans sa peau, s'invente une épouse pour séduire la belle Gwendoline (Lysiane Meis) qui prétend n'être attirée que par les hommes mariés.
Il doit aussitôt jongler avec les horaires et les rendez-vous, faire croire à sa conquête que le superbe duplex qu'on lui a prêté lui appartient... et s'enferre dans les mensonges et les affabulations.
Sur cette trame, Daugreilh a bâti une mécanique efficace, un chassé-croisé de couples et d'amis, qui se heurtent, se quittent, se réconcilient. Avec José Paul dans le rôle du copain gaffeur qui mène tout le monde au désastre.
Les répliques font mouche. Les situations dégénèrent. Le mariage, déjà mal en point, est une cible facile. Bien servie par une troupe de comédiens aguerris, la pièce évoque dans ses meilleurs moments les courses à l'abîme du théâtre de Jean Poiret et les querelles de couple de la série télévisée "Un gars, une fille", à laquelle Daugreilh a collaboré.
Caroline Maillard, dans le rôle de la copine dont il faut se méfier, Stéphane Cottin, souffre-douleur de son épouse, et Isabelle Cote en femme acariâtre, complètent la distribution. Comédien et metteur en scène habitué des bons coups du théâtre parisien, José Paul cosigne avec Stéphane Cottin la mise en scène de ce spectacle gai et joliment interprété.