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· Publié le 25 septembre 2008 à 10h48
Dom Juan, donné en ouverture de la saison 2008-2009 du Théâtre Gérard-Philipe - centre dramatique national de Saint-Denis - déborde du plateau pour investir la salle et même ses abords.
Ainsi ses protagonistes sont filmés devant le théâtre ou dans ses coulisses, principalement lors de la scène de la forêt où Dom Juan demande en vain au mendiant de jurer et où il vient au secours d'un des frères d'Elvire attaqué par des bandits.
D'entrée de jeu, le sympathique Dom Juan que joue Olivier Werner prend à partie le public, auquel il se mêle, et lance des œillades complices aux jeunes filles présentes. Le Sganarelle couard et discutailleur campé par Vincent Garanger, interpelle également les spectateurs plus qu'à l'ordiniare.
"Les discussions qui opposent le maître et le valet sont permanentes dans cette pièce qui permet de traverser le théâtre tout en polémiquant", souligne Yann-Joël Collin, qui a jugé "intéressant de faire en sorte que ces questions puissent interroger directement le public".
Ce parti pris de mise en scène a simplement l'inconvénient de rallonger la représentation, qui dure pas loin de trois heures, au risque d'une baisse d'attention vers la fin.
L'épisode de la visite de Monsieur Dimanche -- chapeau melon et nez rouge de clown --, qui essaye d'obtenir de Dom Juan le règlement de ses dettes, est, par exemple, inutilement long. Pendant toute la première partie, en revanche, l'implication du public est réussie.
Ce "Dom Juan" est interprété par la troupe de la Comédie de Valence. Certains comédiens se plient au difficile exercice de jouer plusieurs rôles. Tous ont comme principal mérite d'articuler clairement le texte de Molière.
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cliquant iciVisuel : photo David Anémian