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· Publié le 7 décembre 2008 à 21h20
La rédaction de sortiraparis a rencontré Michael Gregorio, qui après 12 dates à Bercy en première partie de Céline Dion, se prépare pour le Bataclan.
Comment devient on l’imitateur du moment ?
Tout a
commencé avec Graine de Stars, Les
coups d’humour, puis de la scène, de la scène et encore de la scène, le Don
Camillo, ma rencontre avec mon producteur Laurent Ruquier, le Café de la Danse,
l’Européen et en mai dernier, la 1ère partie de Céline Dion...
Comment est-ce qu’on s’aperçoit qu’on peut imiter ?
Je faisais
de la musique et du théâtre. Je ne voulais pas être imitateur. J’écrivais des
textes puis je les chantais en essayant de copier au plus près de l’original.
J’avais tendance à chanter à la manière de. Et puis naturellement j’avais
tendance à prendre leur voix. J’ai découvert vers 15, 16 ans que je pouvais
faire ça, ce qui est tard par rapport à mes collègues imitateur en fait. En
général c’est plutôt dès l’école primaire !
C’est un don ?
De nombreuses personnes pensent que c’en est un mais en fait, je ne suis pas tout à fait d’accord. Je
préfère parler de prédispositions et d’oreille. J’ai une très bonne oreille, depuis
tout petit. Et ensuite c’est beaucoup de travail bien sûr. Il faut cultiver ça mais il n’y a pas de règle. Moi j’écoute les chanteurs, je les vois en concert
quand c’est possible ou en DVD. Je peux m’approprier une voix rapidement mais
ça peut aussi prendre des mois, comme celle de Jacques Brel par exemple. J’ai
réussi après huit mois de travail ! Et ce travail n’est jamais fini. Ca
bouge tout le temps. On est dans le domaine de la suggestion, ce n’est jamais
une réplique exacte.
Quelle est la voix que vous préférez
interpréter ? Et celle qui vous pose problème ?
Je prends
beaucoup de plaisir à faire Ray Charles. Je me suis longtemps battu avec Sting
ou Stevie Wonder ! Mais parfois
je gagne mes batailles. Par exemple, je voulais faire AC/DC depuis longtemps et
finalement là j’ai trouvé un bon angle je crois. Je fais un mélange entre Bon Scott et Brian Johnson qui sont les deux chanteurs et j’ai enfin
réussi à intégrer AC/D dans le spectacle. Alors qu’il y a trois ans j’avais
échoué ! Finalement avec le temps…
Vous interprétez des voix d’hommes physiquement costauds
alors que vous êtes d’un gabarit opposé.
Il paraît
que la voix n’a rien à voir avec le physique. J’essaie de retrouver les
émotions plus qu’un timbre de voix ou qu’une caricature. J’essaie de mélanger
les sensations et la voix en étant le plus honnête possible. C’est un travail
de technicien en fait.
Vous tournez dans toute la France depuis 2 ans avec
ce spectacle. A t-il évolué ?
Bien sûr,
je m’inspire de l’actualité. Maintenant je chante Mika, Christophe Maé, Julien
Doré, Céline Dion pour le clin d’œil ! C’est un spectacle qui bouge sans
arrêt. Son titre est "J’aurais voulu être un chanteur" alors je peux dire plein de
choses avec ça. Et puis je travaille avec un nouveau metteur en scène, Arnaud
Lemort.
Vous êtes heureux Michaël ?
Très !
Fatigué mais heureux ! Et ce n’est que le début ! On continue la
tournée en province et on devrait revenir à Paris au printemps et en décembre
2009.
Les 10, 11, 12, 13 et 14 décembre 2008.