Tandis qu’il apporte une mélodie qui vient du passé, eux martèlent un rythme brutal et contemporain.
Surgi de nulle part en frac noir et haut de forme, nœud papillon et plastron blanc, sapé comme un «milord», l’homme traîne derrière lui sa roulotte ; laquelle a tout d’une chaumière de dessin animé. À l’avant-scène, deux clowns s’acharnent bruyamment sur un véhicule aux chromes éclatants tenant à la fois de la Cadillac et de la fusée de fête foraine.
Monsieur Milord chante tout guilleret sa joie de cheminer accompagné par le chant des cigales puis, bientôt, par le bruit répétitif et syncopé de ces mécaniciens d’occasion, dont il se sert avec bonheur ou avec rage. À travers cette caisse de résonance distordue, Monsieur Milord parvient peu à peu à trouver sa voie.
Ce spectacle concert, conçu et interprété par David Rochline, est une jolie fable sur la métamorphose et la création de soi-même.